Centrafrique: Braquage de l’ONG InterSOS à Kabo.
Bangui, le 30 septembre 2016. 11:10′.
Par: Gisèle MOLOMA.
Depuis quelques mois, les activités sur le terrain des Organisations Non Gouvernementales (ONG) sont de plus en plus menacées dans des villes assiégées par les groupes armés. Le cas de l’ONG Internationale InterSOS à Kaga-Bandoro et à Kabo montre à quel point les conditions du travail et de sécurité dans ces zones sont devenues très inquiétantes. Dans la nuit de jeudi à vendredi de ce jour, le bureau de l’ONG internationale InterSOS de Kabo, a été visitée par un groupe des hommes armés qui ont littéralement pris tous dans ces locaux. Que s’est-il passé alors?
Aucune information sur les raisons, sauf un bilan provisoire de ce braquage à mains armées n’est disponible au moment où nous mettons en ligne cette information. Un coffre-fort emporté dans lequel une importante somme d’argent a été logée, des documents administratifs détruits, des appareils informatiques emportés, tel est le bilan provisoire. Vue l’ampleur du dégât causé, on se demande si cette Organisation Non Gouvernementale (ONG) internationale va continuer ses activités dans la région?
Il y’a quelques jours à Kaga-Bandoro, le personnel de cette même Organisation Non Gouvernementale (ONG) internationale avait subi des menaces de mort et pressions de la part des hommes en armes qui gouvernent cette Région. Afin d’éviter des mauvaises surprises, une décision d’évacuation du personnel de Kaga-Bandoro sur Bangui a été prise par la Coordination nationale et la base a été fermée provisoirement. Une semaine jours plus tard, c’est le bureau de Kabo de voir ses matériels s’envoler non pas sur Bangui mais dans la ville même.
Cet énième acte regrettable pourrait pousser les différentes Organisation Non Gouvernementale (ONG) internationale en Centrafrique à revoir leur carte d’activités dans les régions où le regain de tension et d’insécurité sont perceptibles.
A titre de rappel, l’ONG interna le Médecin Sans Frontière (MSF) installée à Kabo a été braquée il y’a un an dans des mêmes conditions paralysant ainsi toutes ses activités dans la région. Le secteur de l’humanitaire, qui emploie plusieurs milliers des Centrafricains, risque d’être touché de plein fouet par des pareils actes inconscients des bandits armés.
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