Bangui retrouve la normalité après la panique des FACA
Bangui, 11 octobre 2023 (CNC) – La capitale de la République centrafricaine, Bangui, se remet progressivement de la panique qui a secoué la ville la veille. Mardi matin, la vie reprend son cours dans la plupart des quartiers, mais les séquelles de la panique persistent, en particulier dans le domaine de l’éducation.
Les commerces et les transports en commun reprennent leur activité habituelle, apportant un certain soulagement aux résidents de Bangui. Malgré cela, de nombreux établissements scolaires restent fermés, car les parents sont encore réticents à envoyer leurs enfants à l’école.
Les quartiers du nord de Bangui, où la panique a commencé avec la débandade des forces de l’ordre et de défense, se rétablissent lentement. Les embouteillages et les accidents provoqués par cet incident commencent à se dissiper. Les commerces ont rouvert, et les transports fonctionnent normalement.
Edgar, un mécanicien local, témoigne de la situation : “Ici, sur la route de Damara, les activités se déroulent bien depuis tôt ce matin. Les forces armées centrafricaines (FACA) sont de retour, les gendarmes patrouillent, et la vie reprend son cours normal.”
Au marché de PK12, la vie reprend également son cours. Les vendeurs, les acheteurs et les voyageurs se bousculent, et même si la peur persiste chez certains voyageurs, d’autres choisissent de braver cette inquiétude. Benoît, un opérateur économique, se prépare à voyager à Bambari et déclare : “Je voyage aujourd’hui en toute confiance, car je suis centrafricain. La paix est de retour, et ce qui s’est passé hier n’était que des rumeurs. Nous voulons reprendre nos activités.”
Ella, une vendeuse de café à PK12, se réjouit de la reprise des activités : “Hier, c’était calme, les gens fuyaient, et les affaires ne marchaient pas bien. Mais aujourd’hui, tout est revenu à la normale, nos marchandises se vendent bien, et les clients reviennent en masse.”
Cependant, malgré cette reprise, certaines administrations publiques restent paralysées, en particulier dans le domaine de l’éducation. La plupart des écoles catholiques et de nombreux établissements publics sont restés fermés, à l’exception notable de l’école Bégoua dans le nord de la ville.
Boniface Namkoïssé, directeur de l’école Bégoua garçon, explique : “La situation d’hier a été brusque, mais le calme est revenu. Aujourd’hui, les enfants sont en classe, et tout fonctionne normalement. Il n’y a pas de perturbations.”
Il est à noter qu’au moins deux suspects auraient été arrêtés aux abords de PK12 hier soir, accusés de complicité avec les hommes armés à l’origine de la panique. La fausse alerte de la présence de rebelles à proximité de la capitale a provoqué la débandade de la population de Bangui lundi, alimentée par des rumeurs persistantes.
Le psychologue et thérapeute Père Blaise Congomatchi explique que cette panique s’inscrit dans le contexte de traumatismes non résolus liés aux crises passées en République centrafricaine. Il appelle à une sensibilisation accrue sur ces problématiques, à une gestion plus responsable des informations et à un renforcement de la résilience au sein de la société pour faire face aux traumatismes post-traumatiques.
Bangui se relève peu à peu de cette panique, mais il reste du travail à faire pour restaurer complètement la confiance et la stabilité dans la vie quotidienne de ses habitants.
Par D. Y. Ibrahim
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