Centrafrique : Balades au Palais, larmes dans les rues
Par Alain Nzilo
Bangui, 29 décembre 2023 (CNC) – Dans la ville où l’eau monte, où les cris résonnent, les sinistrés de Bangui, oubliés, abandonnés, cherchent en vain l’écho d’une aide lointaine, tandis que le palais danse, dans une joie obscène.
Faustin Archange Touadera, roi de la fête éternelle, dans les salons dorés, la musique appelle. Les rires des élites, dans les airs volent haut, ignorant les pleurs, les appels des hameaux.
“Regardez le président, comment il danse bien !”, s’exclament les courtisans, verres à la main. Mais dehors, les enfants, les bras tendus vers le ciel, cherchent l’humanité, sous un soleil cruel.
Les sites des déplacés surpeuplés, les vies en suspens, des destins déracinés, des rêves en décadence. Mais au palais de la Renaissance, on chante, on boit, sur le rythme des muses, loin de la désolation et de l’effroi.
“Plus vite, la musique!”, crie le chef en liesse, pendant que dans les rues, s’étend la détresse.“une autre danse, un autre rire!”, proclame l’autorité, tandis que la ville pleure, sa réalité oubliée.
Où est la conscience, dans ce contraste amer? Le pouvoir se berce-t-il dans un sommeil amer? Les larmes du peuple sont-elles invisibles à ce point, que la fête continue, sans fin, sans témoin?
Oh Faustin Archange Touadera, entends-tu la rumeur? Ce n’est pas de la joie, mais un chant de douleur. Levez les yeux, vous qui dansez, vous qui buvez, car la danse de la souffrance, elle, ne s’arrêtera jamais.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.