Bangui, 23 février (Corbeaunews – Centrafrique ) – 24 heures après l’interpellation des 4 militaires français de la protection rapprochée du général Marchenoir, chef d’état-major de la Force de Minusca, accusés de tentative d’assassinat du président centrafricain, des sources proches de la présidence se ravisent et brandissent un manque de compréhension dans le protocole sécuritaire ayant conduit à cet incident.
Pour les adeptes de la théorie du complot et anti-français, l’arrestation de ces militaires est un trophée. Cet incident avait déclenché, lundi 21 février, immédiatement des accusations de “tentative d’assassinat” du président de Touadera sur les réseaux sociaux. Mais il leur a fallu que quelques heures pour qu’ils se rendent à l’évidence que leur orchestration ne connaitra pas une suite espérée.
Placés à la Section de recherches et d’investigation pour être entendus, ces militaires seront purement et simplement relâchés car la justice centrafricaine ne détient aucun élément pouvant établir leur volonté à attenter à la vie du Président Touadera.
« C’est le non-respect du protocole et du dispositif sécuritaire pour le retour au pays du président de la République, chef de l’état après sa participation au sommet AFRIQUE-UE, qui est à l’origine de cette nième incompréhension. C’est donc une occasion pour clarifier le protocole sécuritaire pour une bonne compréhension et éviter à l’avenir ce type de désagrément », écrit sur son compte Facebook Thierry Oronfei, ministre conseiller en charge des nouvelles technologies à la présidence de la République.
Une thèse reprise par un cadre du Mouvement des Cœurs Unis (MCU), parti présidentiel, Francis Yapande.
« C’était un non-respect du protocole et du dispositif sécuritaire pour le retour au pays du président qui était à l’origine de cette incompréhension ! », poste ce dernier.
Du côté des autorités judiciaires, tout le monde est hésitant sur le dossier et appelle à la prudence pour ne pas tomber dans la manipulation.
« Nous devons être prudents. Vous savez tout ce qui touche à la France est aujourd’hui très sensible. Nos officiers de police de judicaires vont enquêter pour tirer ça au clair. Pas de précipitations », indique une source judiciaire.
« Soit ! Ils n’auraient pas dû faire tous ces bruits s’ils n’avaient pas assez d’éléments et savaient que c’est le résultat des enquêtes qui devrait déterminer la situation exacte. Au lieu de cela, on a tous lu ce qui se passait sur les réseaux sociaux (snipers, arsenal, etc.). Tout était mis en œuvre pour démontrer que le président était victime d’une tentative d’assassinat, c’est bien une orchestration », commente un internaute.
Il ne reste que quelques heures pour que les Vagues Nerfs et leurs thuriféraires à déchanter sur leur vraie-faux complot.
Par Prisca Vickos
Journaliste
Alain Nzilo
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