Bangui (République centrafricaine) – Le 26 janvier dernier, le tribunal de grande instance de Bangui a condamné, à une peine de 5 ans de prison ferme, monsieur Armand Touaboy, promoteur culturel. Une peine jugée trop arbitraire par certains magistrats, vu les faits qui lui sont reprochés. Selon les investigations menées par la rédaction du CNC, tout porte à croire que monsieur Armand Touaboy est une victime du clan Touadera au pouvoir.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 6 février 2023
Armand Touaboy, victime personnelle du clan Touadera
Interpellé à son domicile du quartier Boy-Rabe dans la nuit du samedi à dimanche 15 janvier 2023 suite à une procédure totalement illégale et arbitraire, monsieur Armand Touaboy a été transféré à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie. Déféré devant le parquet du tribunal de grande instance de Bangui, il a été placé directement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Ngaragba sans être entendu par le procureur. Convoqué une semaine plus tard pour un procès, monsieur Armand Touaboy a finalement été condamné à une peine de prison ferme de 5 ans.
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Mais pourquoi 5 ans?
Poursuivi pour détention illégale d’armes de guerre, le procureur, lors du procès, avait requis 1 an de prison pour monsieur Armand Touaboy. Mais le juge, de son côté, a décidé autrement : 5 ans de prison ferme!
En effet, dans la nuit du samedi à dimanche 15 janvier 2023, vers 3 heures du matin, une colonne des éléments est venue frapper à son portail, demandant à fouiller son domicile. Sans mandats de perquisition, ils ont fouillé de fond en comble sa maison.
Entre-temps, son garde du corps, avant de rentrer à la maison, avait laissé son arme de service au salon chez monsieur Touaboy comme l’exige la gendarmerie pour éviter que celle-ci soit utilisée dans les actes de braquage.
Deux heures plus tard, ils ont fini de fouiller le domicile et décident d’embarquer monsieur Armand Touaboy pour, selon leur propre terme, vérifier la provenance de cette arme de guerre. Sur place en poste, le directeur général de la police, celui de la gendarmerie et le directeur de l’OCRB ont assisté à l’audition de monsieur Armand Touaboy. Après vérification, ils ont conclu que tout est en règle, mais ne veulent surtout pas le libérer.
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Mais comment accuser quelqu’un de détention illégale d’arme de guerre dans un tel contexte?
Selon la gendarmerie, cette arme est bel et bien destinée au garde du corps de monsieur Arman Touaboy. Et c’est encore la gendarmerie qui demande à son garde du corps gendarme de laisser l’arme chez Touaboy s’il veut rentrer à la maison. Ceci dit, les raisons de la poursuite de monsieur Armand Touaboy sont ailleurs.
En essayant de fouiller plus loin dans cette affaire, on a compris beaucoup de choses. Mais nous reviendrons sur ce dossier dans nos prochains articles sur CNC….
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