Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 16 avr 2014
Le ministre centrafricain des finances M. Rémy Yakoro est arrivé à Bangui hier après avoir pris part à l’assemblée générale du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale aux États Unis. Le membre du gouvernement centrafricain a rencontré les partenaires technique et financiers en marge de cette réunion.
Cette mission fait suite à la première qui a eu lieu avec les partenaires techniques et financiers du FMI, de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de la Francophonie, du 20 au 27 février à Yaoundé au Cameroun.
Signalons que la première réunion du ministre Yakoro avec les partenaires financiers de la RCA avait été délocalisée au Cameroun pour des raisons de sécurité. La vacuité des caisses de l’État centrafricain avait contraint les autorités centrafricaines à accepter de faire le déplacement de Yaoundé pour rencontrer ces experts.
Lors du premier round de Yaoundé, les échanges étaient portés sur le cadrage macro économique c’est-à-dire s’appuyer sur les données économiques de l’année 2013 et faire des projections sur l’année 2014. Parler actuellement du cadrage de l’économie centrafricaine relève d’une utopie à l’heure où toutes les activités sont paralysées.
En effet depuis un an et la chute du dictateur Bozizé, le pays vit au ralenti suite à la faillite de toutes ses institutions. Les régies financières dominées par les douanes et les impôts ne sont pas opérationnelles dans tout le pays faute du retour en service des agents de l’État, tous coincés à Bangui la capitale à moitié sécurisée.
Le ministre des finances, le technocrate Rémy Yakoro qui fut deux fois Directeur général des Douanes sous les deux précédents régimes semble déterminer à relever les nombreux défis qui s’imposent à savoir la paix, la sécurité et la réconciliation qui s’imposent à la RCA et à son gouvernement. Selon nos informations, ce dernier entend initier des réformes courageuses afin d’assainir les finances exsangues de son pays.
La dernière mission du ministre des finances centrafricaines serait rentable, l’ensemble des partenaires financiers a décidé d’aider la RCA. Ils exigent cependant la rigueur et la transparence avant toutes actions positives en faveur de ce pays. Le contrôle d’effectif des fonctionnaires qui est en train d’être réalisé dans tous les départements ministériels a été commandé par la banque mondiale qui a exigé un recensement physique de ceux-ci.
La bonne nouvelle est qu’à la fin de ce contrôle, la banque mondiale pourra assurer le paiement des salaires durant quatre mois.
Wilfried Maurice SEBIRO