Bangui (République centrafricaine) – Avec la hausse récente des prix de carburant à la pompe décidée par le gouvernement, les motocyclistes et les transporteurs se retournent désormais vers les points de vente illégale qui proposent de prix inférieur à celui des stations services officiels. Ainsi, depuis plus d’une semaine, les transporteurs abandonnent les stations officielles pour se ravitailler chez les vendeurs des rues.
Rédigé par D. Y. Ibrahim
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 17 janvier 2023
Les transporteurs fuient les stations services
Il y a un an, avec la crise du carburant qui a frappé de plein fouet la RCA, les trafiquants centrafricains ont commencé à organiser un vaste réseau de contrebande d’essence. Ils achètent clandestinement de l’essence au Nigeria, principal producteur de pétrole d’Afrique, et l’acheminent ensuite sur le territoire centrafricain par voie routière en vue de sa commercialisation aux bords des rues . Aujourd’hui, la vente illégale de l’essence sur les étals de rue à un prix inférieur à celui annoncé par les stations-service officielles. Comme par hasard, ces trafiquants des produits pétroliers parviennent à couvrir intégralement la demande de la population de la capitale. Mais les autorités centrafricaines, qui ont longtemps favorisé cette contrebande de carburant dans le pays, commencent à faire la chasse aux points de vente qui bordent les rues de Bangui. Chaque jour, des patrouilles des forces de l’ordre traquent les étals des rues. Si d’aventure on attrape un contrebandier, ses produits sont automatiquement saisis. Or, la vente de carburant aux abords des rues existe depuis plus de 30 ans, mais leur prix par litre est légèrement supérieur à celui des stations d’essence. Avec la hausse de prix annoncée par le gouvernement, celui des contrebandiers est devenu par hasard moins cher. De facto, il faut faire de choix entre les étals des rues ou les stations officielles.
De cette nécessité surgie une opportunité commerciale hautement lucrative pour les jeunes qui y voient une ressource pratique pour financer leurs études dans un pays qui a un taux de chômage le plus élevé d’Afrique centrale.
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