Centrafrique : 10 villages de la région de Batangafo attaqués par des éleveurs armés

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10 villages de la région de Batangafo attaqués par des éleveurs armés

 

Centrafrique : 10 villages de la région de Batangafo attaqués par des éleveurs armés
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Les attaques répétées d’éleveurs tchadiens contre 10 villages de la région de Batangafo  poussent 446 personnes à l’exode vers Gbazara.

 

Dix villages de la sous-préfecture de Batangafo subissent depuis plusieurs semaines des attaques répétées qui ont transformé la vie de leurs habitants en enfer quotidien. Bekondjo, Ngonkou, Mira, Sangara, Behili, Ndabala, Koyo, Kouloungou 1, Kabaya et Maïmbaya, situés à 144 kilomètres de Batangafo sur l’axe Balèze, près de la frontière tchadienne, font face aux assauts d’éleveurs armés venus du Tchad voisin.

 

Le bilan humain s’alourdit. Six personnes ont perdu la vie, dont le président des jeunes de Bekonjo et quatre jeunes hommes à Beili. Plusieurs autres habitants portent encore les blessures de ces affrontements. Ndingana Farabin, maître-parent de Bekonjo, témoigne de la violence qui s’abat sur sa communauté. Ndolyam Sébastien et Merci Adeline racontent les pillages systématiques, la destruction des cultures et l’incendie des habitations. À Maïmbaya, toutes les maisons ont été réduites en cendres.

 

L’exode a commencé aussitôt. Quatre cent quarante-six personnes, regroupées en 116 ménages, ont pris la route de Gbazara où elles tentent de survivre dans des conditions difficiles. Le chef de groupe de Gbazara a mis à leur disposition une école de trois salles de classe, espace largement insuffisant pour accueillir tous ces déplacés. La promiscuité s’ajoute aux privations.

 

Les besoins essentiels manquent. La nourriture se fait rare, l’eau potable demeure introuvable dans plusieurs villages d’origine comme Bekondjo et Maïmbaya. Les abris de fortune ne protègent ni du soleil ni des intempéries. Cette pénurie d’eau n’est pas nouvelle. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL et l’UNICEF avaient déjà documenté ce problème en 2019 lors de violences similaires dans la région.

 

La peur paralyse les populations. Les habitants n’osent plus retourner dans leurs villages tant que la menace des éleveurs armés persiste. Ils réclament une intervention immédiate du gouvernement centrafricain et des organisations humanitaires. Leur demande est claire : renforcer la présence des Forces Armées Centrafricaines pour sécuriser la zone et permettre un retour dans leurs foyers.

 

“Si on déploie des renforts militaires, nous pourrons rester. Sinon, nous risquons d’abandonner définitivement nos terres”, explique Ndingana Farabin. Cette déclaration résume l’angoisse de communautés entières face à un avenir incertain.

 

La situation actuelle s’inscrit dans un schéma récurrent d’insécurité qui frappe cette région frontalière. Les incursions transfrontalières et les activités des groupes armés alimentent un cycle de violence qui déstabilise durablement ces communautés rurales. Seule une réponse coordonnée entre aide humanitaire d’urgence et sécurisation du territoire pourra briser cette spirale destructrice….

 

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