Cameroun : Vive tension au sein du contingent camerounais de la Minusca
Bangui – Corbeau News Centrafrique : 29-01-2015.
On le dit et on continue de le dire! Que veulent exactement nos Présidents africains? Malgré des immenses fortunes qu’ils ont accumulées, qu’ils accumulent et qu’ils continuent d’accumuler ne les suffisent pas mais les petites miettes tombées par-ci, par-là pour la population les intéressent toujours et toujours. Les derniers faits en date concernent les autorités camerounaises avec leur Président Paul Biya comme le meneur (on n’a pas d’autre choix).
Il y’a quelques mois, nous avons alerté la population congolaise de la RDC sur la souffrance de leurs soldats envoyés en République Centrafricaine dans le cadre de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine appelée MINUSCA. Leurs soldes n’ont pas été payés et pire encore s’ils sont payés, ces soldats touches seulement un quart (1/4) de leur solde que les Nations-Unies ont bien convenu avec les États participants à cette Mission. Or, malgré que ce problème reste vif au sein d’armée congolaise dépêchée en Centrafrique, les soldats camerounais sont plongés dans le même souci.
Depuis plusieurs semaines, une vive tension qualifiée d’explosive au sein des soldats camerounais de la Minusca malgré un excellent travail qu’ils ont fait depuis leur arrivée sur le sol centrafricain. Que s’est-il passé?
Depuis que la Minusca prend le relais de la Misca (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique), les soldats ne sont plus dans leurs bottes. Il ne passe jamais un jour sans une tension dans leur base. Leurs chefs sont démunis d’agréments pour les calmer. Au fait depuis plusieurs mois, ces soldats ne perçoivent plus leurs soldes comme convenu dans le protocole d’accord signé entre les Nations-Unies et la République du Cameroun. L’État camerounais coupe deux tiers (2/3) du montant prévu par les Nations-Unies pour un soldat de paix soit (66% de solde prévu). Ainsi, un soldat camerounais touche actuellement à Bangui un tiers (1/3) seulement de leur salaire prévu par les nations-Unies, soit 33%. Difficile de supporter une telle injustice, le contingent camerounais est sur le point de ne plus participer aux missions opérationnelles de sécurisation en Centrafrique en protestation contre le non-paiement de la totalité de leur solde. Ainsi va la vie de nos soldats africains en mission difficile au front.
Bangui, Gisèle MOLOMA pour CNC