Deux militaires camerounais ont été tués jeudi soir par la secte islamiste nigériane Boko Haram, à Balgaram, un village camerounais situé près de la frontière nigériane, rapporte vendredi la presse locale. Plusieurs dizaines d’hommes armés ont attaqué le village de Balgaram, à l’heure de la prière. Au moins huit militaires camerounais ont tenté de les repousser, et deux sont décédés dans les affrontements.
D’après la presse, plusieurs militaires camerounais sont arrivés en renfort et sont entrés en territoire nigérian afin de retrouver les assaillants. Face à la multiplication des attaques dans l’extrême nord du Nigeria, le Cameroun et d’autres pays de la région ont renforcé leur lutte contre les islamistes insurgés au Nigeria, notamment après l’enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes, le 14 avril, par Boko Haram.
Les exactions commises par la secte islamiste poussent de nombreux habitants du Nord à fuir. Ainsi, plus de 3 000 Nigérians se sont réfugiés ces derniers jours à Fotokol, ville frontalière camerounaise située en face de Gamboru au Nigeria. Même si certains parviennent à se loger dans des maisons, d’autres dorment en plein air, selon des témoignages rapportées par des agents de santé de la ville.