Braquages spectaculaires près de Birao : des femmes d’Amdafock violemment agressées sur deux axes

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le 24 juillet 2025, des femmes d’Amdafock venues retirer une aide du PAM ont été braquées en série sur les routes de Terfel et Matala.
En effet, le jeudi 24 juillet 2025, une trentaine de femmes d’Amdafock, localité située à 65 kilomètres de Biraho, ont été victimes de braquages violents alors qu’elles regagnaient leur village après avoir perçu une aide financière du Programme alimentaire mondial (PAM). Ces femmes, toutes des « réfugiées retournées » après un séjour forcé au Soudan ou au Tchad, avaient été convoquées à Birao pour retirer une allocation destinée à leur réinsertion.
Après la distribution, elles ont choisi de se diviser en deux groupes pour réduire les risques sur des axes réputés dangereux. Mais leur stratégie a totalement échoué.
Première attaque sur l’axe Matala
Vers 17 heures, le premier groupe a quitté Birao par l’axe Matala, long de 25 km. À seulement deux kilomètres de la ville, juste après le pont où se tiennent habituellement des forces de sécurité, elles ont été interceptées par des bandits armés. Les agresseurs, parfaitement informés, ont fouillé les femmes, récupéré leur argent et tenté de les violer. Les victimes ont résisté, mais plusieurs ont été blessées avant que les assaillants ne prennent la fuite.
Deuxième attaque sur l’axe Terfel
Une heure plus tard, vers 18 heures, le second groupe, en moto, a emprunté l’axe Terfel (25 km). À environ 4 km de la sortie de Birao, elles sont tombées dans une embuscade similaire. Les bandits les ont tabassées, exigeant leur argent. Une femme, gravement blessée à la tête, a été hospitalisée à Birao.
Des bandits centrafricains, pas des soudanais
Contrairement aux rumeurs évoquant une implication de groupes soudanais, plusieurs sources locales assurent que cette fois, ces attaques sont le fait de bandits centrafricains. Ces criminels, basés à Birao, connaissent parfaitement les itinéraires et les horaires de déplacement des femmes. « Ce sont des gens d’ici, informés à l’avance. Les soudanais ne peuvent pas organiser une telle attaque avec un tel nombre des assaillants, environs une vingtaine», a affirmé un centrafricain de Birao joint au téléphone par la rédaction du CNC.
Une insécurité hors de contrôle
Cette zone frontalière est minée par des violences récurrentes : braquages, meurtres et rackets. Les forces de sécurité, souvent limitées à quelques points de contrôle à la sortie de la ville, manquent de moyens pour assurer des patrouilles régulières. Les populations sont laissées à elles-mêmes, alors que les attaques se multiplient sur les axes menant vers Amdafock, Boromata et Matala.
Des critiques contre le PAM
Le dispositif du PAM est également pointé du doigt. Le choix de faire venir en même temps une trentaine de femmes pour récupérer leur argent a attiré l’attention des bandits. Des habitants estiment qu’il aurait été plus prudent d’organiser des retraits échelonnés, permettant aux bénéficiaires de rentrer discrètement….
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