Bouar: 4 soldats FACA braqueurs, pris en flagrant délit de braquage à Gnogbih, ont pris la fuite
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Quatre soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont commis un braquage dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre 2024 à Gnogbih, à 12 kilomètres de Bouar sur l’axe Yongoro.
La victime, Baba Jérôme Zenne, superviseur des éleveurs, regagnait son domicile quand il est tombé dans une embuscade tendue par ces militaires en poste à Bouar. Les assaillants, tous des militaires braqueurs, lui ont tiré dans les jambes avant de s’emparer de sa moto et d’une importante somme d’argent sur lui.
Alertés par les coups de feu, les villageois sont intervenus rapidement et ont pu identifier les assaillants comme étant des éléments FACA détachés à Bouar. La victime a été transportée à l’hôpital de la ville où elle reçoit actuellement des soins.
L’enquête menée par la rédaction du CNC suggère une trahison dans l’entourage de la victime.
“M. Zenne gérait les finances de nombreux éleveurs. Seules quelques personnes connaissaient ses déplacements et le montant qu’il transportait“, explique une source proche de la victime.
Les “FACA braqueurs”, comme les surnomment désormais les centrafricains, multiplient les braquages dans tout le pays. Ce phénomène inquiétant révèle les failles dans le recrutement militaire depuis 2019, période marquée par l’arrivée des instructeurs Wagner.
“On devient soldat moyennant de l’argent ou des relations, sans vérification d’antécédents judiciaires”, déplore un officier sous couvert d’anonymat. Cette pratique a ouvert les portes de l’armée à des individus aux intentions douteuses.
Les quatre militaires braqueurs impliqués dans l’agression de Baba Jérôme Zenne restent en fuite. Le mutisme des autorités militaires renforce le sentiment d’impunité qui règne dans les rangs de l’armée.
La victime, actuellement hospitalisée à Bouar, devra subir plusieurs interventions chirurgicales. Cette attaque dévoile une fois de plus l’existence probable d’un réseau criminel impliquant militaires et civils dans la Nana-Mambéré.
Il y’a lieu de rappeler que dans la région de Bouar, ce n’est pas la première fois que des militaires sont impliqués dans des actes de banditisme. Les populations locales dénoncent régulièrement des exactions commises par ceux qui sont censés assurer leur protection.
“Ces hommes en uniforme profitent de leur statut pour terroriser les civils. Personne n’ose les dénoncer par peur des représailles”, témoigne un notable de Gnogbih.
Cette situation pose la question de la professionnalisation de l’armée centrafricaine et de sa capacité à garantir la sécurité des populations, dans un contexte où le pays peine à retrouver sa stabilité.
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