Rédigé par Gaël Bobérang
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 15 juillet 2022
Bangui (CNC) – C’était le samedi 9 juillet dernier, jour de la Tabaski, fête musulmane d’Aïd-el-Kébir, que le maire de la ville de Bocaranga, située dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, a failli être lynché par les fidèles musulmans à la mosquée centrale de la ville. Pourquoi?
Selon les différents témoignages recueillis, ce samedi 9 juillet 2022, à Bocaranga, lors de la fête de la Tabaski, les fidèles musulmans étaient venus en nombre à la mosquée pour prier. Mais vu leur nombre ce jour, la mosquée ne peut toute les contenir. Certains ont mis leur tapis hors de l’enceinte, débordant jusqu’à la place publique. La rue qui passe devant la mosquée aurait été coupée de toutes circulations, suscitant la colère de certains habitants qui sont allés à la mairie réclamer les faits.
Le maire de la ville, en colère, s’est rapidement déplacé sur le lieu pour constater les faits de ses propres yeux. Une fois sur place, l’homme appelle l’imam et lui fait savoir qu’il n’a pas le droit de laisser ses fidèles débordés jusqu’à la place publique. En conséquence, le maire lui interdit la prière de ce jour sur le lieu. Pour le maire, tous les fidèles qui étaient présents ce jour doivent quitter le lieu et la mosquée doit être fermée provisoirement pour le même week-end.
Alors que le maire n’a pas encore quitté le lieu, certains fidèles, dont les militaires, ont failli l’agresser physiquement.
La mosquée était divisée en deux :l’une en faveur du lynchage du maire, l’autre, dont l’imam, était pour la non-violence. C’est ainsi que le maire a pu quitter le lieu sans être agressé, mais très choqué.
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