Birao : Les Réfugiés Déçus par un Accueil Corrompu par l’ONG PAREC

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
À Birao, les réfugiés centrafricains de retour du Tchad dénoncent les pratiques corrompues de l’ONG PAREC, accusée de mal gérer leur accueil.
En 2013, la République centrafricaine a traversé une crise profonde qui a poussé des centaines de milliers des centrafricains à fuir vers les pays voisins : Tchad, Cameroun, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo (RDC) ou encore Soudan. Parmi eux, beaucoup de Centrafricains installés au Tchad ont fait face à des tensions, souvent mal accueillis par les tchadiens eux-mêmes. Avec le retour progressif de la paix en RCA, certains ont choisi de rentrer chez eux, espérant retrouver une vie meilleure. Mais à Birao, dans la préfecture de Vakaga, leur retour est loin d’être un soulagement.
À leur arrivée, ces retournés se tournent vers l’ONG nationale PAREC, basée en face de la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Birao, pour obtenir de l’aide. Cette organisation est censée les accompagner avec des abris, comme des bâches, des kits alimentaires (riz, huile, etc.) ou, dans certains cas, un petit soutien financier pour repartir de zéro. Mais les témoignages des réfugiés racontent une tout autre histoire. Pour s’inscrire auprès de PAREC et accéder à ces aides, certains disent qu’on leur demande de payer des frais. Oui, de l’argent pour être enregistrés comme retournés ! C’est un choc pour beaucoup, qui trouvent ça injuste et anormal.
Pire encore, même après s’être inscrits, plusieurs affirment ne rien recevoir. Ils découvrent parfois que leurs noms sont sur des listes, marqués comme ayant déjà récupéré des bâches ou des kits alimentaires, alors qu’ils n’ont rien eu entre les mains. Cette situation pousse certains à se demander si l’ONG fonctionne vraiment pour aider ou si elle cache autre chose. Les gens parlent entre eux, se posent des questions : comment une organisation censée soutenir des personnes démunies peut-elle agir ainsi ?
Sans abri ni ressources, beaucoup de ces retournés se retrouvent à dormir chez des proches ou des habitants de Birao. Mais compter sur la générosité des autres n’est pas une solution durable, surtout quand tout le monde lutte pour joindre les deux bouts. Déçus, certains envisagent même de repartir au Tchad. Ils disent préférer les difficultés là-bas à cette situation où ils se sentent abandonnés dans leur propre pays.
Avant, c’était M. Avalench qui dirigeait le bureau de PAREC à Birao. Les plaintes des retournés visaient surtout son mandat. Il a depuis été transféré à Bangui, et M. Princile a pris sa place. Les réfugiés espèrent que ce changement apportera un peu d’ordre et de transparence, mais pour l’instant, ils restent méfiants. Ce qu’ils veulent, c’est simple : un accueil organisé, des aides distribuées correctement, sans avoir à payer ou à courir après des promesses non tenues. Pour l’instant, à Birao, le retour des réfugiés ressemble plus à une épreuve qu’à un nouveau départ….
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