Benoît Narcisse Foukpio : le Procureur qui instaure le grand banditisme au sein de la justice centrafricaine
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Des dossiers monnayés à coups de millions, des citoyens terrorisés dans les bureaux du tribunal, une justice transformée en commerce personnel. À Bangui, Benoît Narcisse Foukpio, à la fois Procureur de la République et Commissaire du gouvernement, a installé un véritable système mafieux au cœur même du Tribunal de Grande Instance. Notre enquête d’une semaine au tribunal de grande instance de Bangui dévoile l’ampleur de ce désastre judiciaire.
Ceci n’est pas une blague, encore moins une comédie à l’ivoirienne. En réalité, la justice centrafricaine traverse depuis près d’une décennie une crise sans précédent de son histoire. Au Tribunal de Grande Instance de Bangui, un homme concentre tous les pouvoirs et transforme l’institution judiciaire en une entreprise personnelle d’extorsion. Benoît Narcisse Foukpio cumule étonnement les fonctions de Procureur de la République et de Commissaire du gouvernement, une situation qui défie toute logique institutionnelle et bafoue les principes fondamentaux de la justice.
La Mainmise Totale de Benoît Narcisse Foukpio sur l’Institution judiciaire de Bangui
En effet, la justice centrafricaine est en plein chaos. Il y’a des choses qui se passe sous silence au tribunal de grande instance de Bangui. D’ailleurs, Une situation qui dépasse l’entendement de tous les centrafricains. Le procureur de la République, Benoît Narcisse Foukpio, qui cumule d’ailleurs à lui seul deux fonctions majeures : en plus du Procureur de la République, il occupe aussi celui du Commissaire du gouvernement. Cette concentration de pouvoir, déjà problématique en soi, cache une réalité bien plus sombre. Pourtant, le poste de Commissaire du gouvernement, normalement attribué à un magistrat militaire pour sa connaissance des forces armées, se retrouve entre les mains d’un civil qui en a fait son fonds de commerce personnel.
Un Système d’Extorsion Adapté mis en place par Benoît Narcisse Foukpio
Dans l’enceinte du tribunal de grande instance de Bangui, tout se monnaie d’ailleurs. Les dossiers s’empilent sur le bureau du procureur Benoît Narcisse Foukpio, mais leur traitement dépend uniquement du montant que les justiciables sont prêts à lui verser. Une enquête approfondie menée par la rédaction du CNC au sein du tribunal de grande instance de Bangui révèle un système d’extorsion bien adapté : des citoyens sont arrêtés arbitrairement, menacés de lourdes peines, puis contraints de payer des sommes exorbitantes pour retrouver leur liberté. Les montants exigés atteignent couramment les 10 ou 50 millions de francs CFA.
Un règne de terreur du procureur Benoît Narcisse Foukpio
Le comportement du procureur Benoît Narcisse Foukpio dans l’exercice de ses fonctions est indigne de sa charge. Les témoignages affluent sur ses excès de langage et ses humiliations publiques. Les justiciables qui se présentent à son bureau subissent un déluge d’insultes et d’intimidations. Une femme venue s’expliquer sur une affaire qui la concerne s’est vue non seulement abreuvée d’injures grossières visant son intimité, mais aussi sommée de verser 6 millions de francs CFA pour que l’affaire soit éteinte définitivement.
Le Mépris de la Hiérarchie
L’arrogance du Procureur Benoît Narcisse Foukpio ne connaît pas de limites. Même les instructions du ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, sont traitées avec dédain s’il ne voit aucun intérêt. “Qu’est-ce qu’on a à foutre avec le ministre ?”, lance-t-il ouvertement dès qu’un dossier ne présente pas d’intérêt financier pour lui. Cette attitude témoigne d’un sentiment d’impunité totale.
L’Affaire des Faux Billets : Un Cas d’École
L’affaire des faux billets qui a défrayé la chronique l’année dernière illustre parfaitement les méthodes du procureur Benoît Narcisse Foukpio. Souvenez-vous, une patrouille de la police avait arrêté trois trafiquants à la station d’essence de Relais SICA avec 45 millions en fausse monnaie dans leur voiture. Des billets authentifiés comme faux par la BEAC elle-même. Mais le procureur Benoît Narcisse Foukpio, de son côté, tente de récupérer ces faux billets de banque. Mais l’enquêteur, qui connait parfaitement la mafia du procureur Benoît Narcisse Foukpio, était parti remettre à la banque centrale ces fausses monnaies. Mais le procureur exige de voir personnellement les billets, une manœuvre transparente pour faire disparaître les preuves. Cette affaire n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de sa volonté de protéger les criminels contre rémunération.
Un système gigantesque de la mafia
Le pouvoir de Benoît Narcisse Foukpio s’étend bien au-delà de son bureau. Il manipule le président du tribunal, défie ouvertement l’autorité du ministre de la Justice, et a tissé un réseau de complices à tous les niveaux de l’institution.
Une justice à l’agonie
Les conséquences de ce système sont désastreuses. Des milliers de citoyens ont perdu toute confiance en la justice. Les vrais criminels achètent leur liberté pendant que des innocents croupissent en prison. Le poste de Commissaire du gouvernement, normalement réservé à un magistrat militaire pour sa connaissance des forces armées, est détourné de sa fonction première. Cette perversion systématique de l’institution judiciaire crée un climat de peur et d’impunité généralisée.
L’héritage du chaos
Plusieurs milliers de personnes sont déjà victimes de ce système d’extorsion mis en place par le Procureur. Les sommes détournées se chiffrent en centaines de millions de francs CFA. Mais au-delà de l’aspect financier, c’est la crédibilité même de l’institution judiciaire qui est en jeu. Comment parler d’État de droit quand la justice elle-même est devenue un instrument de prédation ?
La situation au Tribunal de Grande Instance de Bangui n’est pas qu’un simple scandale judiciaire. C’est le symptôme d’une gangrène qui menace les fondements mêmes de l’État centrafricain. Tant que des hommes comme Benoît Narcisse Foukpio pourront transformer les tribunaux en entreprises criminelles personnelles, l’idée même de justice restera une illusion pour les citoyens centrafricains.
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