BANGUI: UNE VICTIME DES EX SÉLÉKA CASERNÉS AU CAMP BEAL RACONTE SON CALVAIRE

Publié le 27 janvier 2015 , 11:27
Mis à jour le: 27 janvier 2015 11:27 am
Steven Senguetté-Kogba. Une Victime de la Séléka à Bangui. Photo: Éric Ngaba pour CNC
Steven Senguetté-Kogba. Une Victime de la Séléka à Bangui. Photo: Éric Ngaba pour CNC

UNE VICTIME DES EX SELEKA CASERNÉS AU CAMP BEAL RACONTE SON CALVAIRE

Bangui – Corbeau News Centrafrique: 27-01-2015.

Steven Senguetté-Kogba, un jeune homme de moins de 20 ans, habitant de quartier Benz-vi dans le 5è arrondissement de Bangui, s’est fait agresser par les éléments de l’ex rébellion séléka cantonnés au Camp Béal dans la capitale Centrafricaine. Se confiant au Corbeau News Centrafrique (CNC), il raconte strictement ce qui lui est arrivé dans les après-midi du, 25 janvier 2015, alors qu’il se rendrait pour une visite à ses amis habitant dans le quartier 200 villas où se situe le Camp Béal.

Steven Senguetté-Kogba raconte :

“C’était environ 16h 35mn, je quittais chez moi (Benz-vi) pour trouver un ami au quartier 200 villas pour qu’on parte à l’église à la cathédrale. Arrivé aux 200 villas, je me suis fait attaquer par un groupe de 5 seleka sortis de leur caserne (Camp-Béal). Ils m’ont attaqué en m’accusant que c’est moi qui viens de frapper un de leur avec un gros caillou. On a échangé des coups pendant plus de 10mn avant que les gens viennent. Au moment qu’ils ont voulu m’amener au Camp-Béal pour me torturer, trois de mes amis et d’autres gens étaient sortis de chez eux pour venir à mon secours. On s’était gravement battu, on a eu des blessures. Un de leur était reparti au Camp en revenant avec une grenade. Ils ont barré la ruelle sur laquelle l’acte s’est passé. Quelques minutes après, les militaires rwandais de la MINUSCA et le chef de ces séléka casernés dans ce camp étaient venus pour calmer la situation. Ils m’ont demandé de m’expliquer, je me suis expliqué. Le chef de ces séléka m’a fait croire qu’il a donné un ordre pour q’on torture ceux qui m’ont agressé et après on les en fermes dans les geôles du camp. Les constats ont été faits par les militaires rwandais de la MINUSCA qui mènent leurs enquêtes actuellement sur la situation à ce que ces séléka nous remettent nos téléphones et argents qu’ils ont volés pendant que mes amis et mois on cherchait à se défendre de leurs coups de boxe. Les éléments de l’ex séléka étaient au nombre de 5 alors mes amis et moi on était au nombre de 4 avec des mamans du quartier qui étaient venus à notre secours. Malgré ça, pire encore, ils ont failli frapper une des mamans avec leurs ceintures militaires mais les habitants de cette ruelle étaient tous debout (…). Actuellement, j’ai des blessures sur mon visage et j’ai mal un peu partout dans tout mon corps suite aux coups de boxe que j’ai eus “.

Certains habitants du secteur 200 villas consultées par Corbeau News Centrafrique (CNC) ont confirmé les faits. Cette situation interpelle notamment les forces internationales et les Forces de sécurité intérieure (FSI) en la charge de la sécurité en Centrafrique à mettre en application la mission qui leur est assignée afin de garantir la libre circulation de personnes et biens.

Bangui, Éric Ngaba pour CNC

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