Bangui, République centrafricaine, lundi, 5 juillet 2021, 03:35:01 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Alors que les forces de l’ordre multiplient des fouilles à domicile quartier par quartier dans la capitale afin de débusquer les malfaiteurs, le nombre de vol à main armée se compte par dizaine chaque nuit dans les différents arrondissements de Bangui. Un phénomène qui semble pas prêt à s’arrêter, selon les banguissois.
Selon des témoins, quasiment au même moment, dans les même quartiers, six familles ont été braquées par des individus armés et non identifiés, six motos ont été également emportées. Les faits se sont produit au quartier Potopoto et Sato, dans la commune de Bégoua, à la sortie nord de la capitale ce vendredi 2 juillet.
Selon l’une des victimes interrogée, dans la nuit du jeudi à vendredi, vers 02 heures du matin, quatre malfaiteurs cagoulés, munis des fusils automatiques et des armes blanches, sont entrés par effraction en cassant sa porte. Ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient.
« Ils ont fait sortir la moto. Deux malfaiteurs étaient dehors, et deux autres à l’intérieur. Ils ont demandé la clé de la moto, je leur ai dit que je n’en ai pas. Puis ils demandent le téléphone, je leur ai donné mon téléphone. C’est un Android. Ils ont pris sur moi 80 000 francs CFA, sur mon frère ils ont pris 35 000 francs CFA ». Dans le même quartier Sato, les malfaiteurs ont pris chez une famille une moto. La femme de la maison explique les faits :
« Ils étaient venus quatre. Deux avaient des armes de pointe, deux autres ont aussi des armes blanches comme des machettes. Le voisin a entendu le bruit, il est sorti pour savoir ce qui s’est passé, et ils l’ont mis à genou. L’Un des malfaiteurs est entré chez lui, et il lui a pris une somme de 10 000 francs CFA. Et ils sont partis. Peu de temps après, on a entendu une détonation, c’est chez un autre voisin qu’ils sont partis prendre la moto ».
Selon le représentant du chef du quartier Potopoto 1, cette même nuit, les malfaiteurs ont volé six motos.
« Ce que nous fait un peu mal, c’est qu’on est à moins d’un kilomètres de l’école nationale de police, et des policiers qui sont à checkpoint. En face, dans l’ancien site d’OROSTOM, il y’a une base des militaires. Alors, on est en train de se plaindre. Nous nous lançons un appel à ses deux institutions là de sécuriser un peu le quartier. On est en train de souffrir », a déclaré le représentant du chef du quartier Potopoto 1.
Il y’a lieu de rappeler que le mardi dernier, les forces de sécurité intérieur ont lancé une opération de fouille des maisons quartier par quartier, et elle se poursuit encore.
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