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Aveugle, diplômé et exploité : À la Radio Centrafrique, Privat Gueregodoba produit des émissions sans salaire depuis 3 ans

Aveugle, diplômé et exploité : À la Radio Centrafrique, Privat Gueregodoba produit des émissions sans salaire depuis 3 ans

 

Aveugle, diplômé et exploité : À la Radio Centrafrique, Privat Gueregodoba produit des émissions sans salaire depuis 3 ans
Privat Gueregodoba dans le studio de la radio Centrafrique, interviewé par le journaliste Christian Aimé Ndotah. CopyrightNdotah

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Un jeune talent abandonné à son sort pleure dans le noir. À 27 ans, Privat Gueregodoba se rend à Radio Centrafrique quand il peut payer son transport. Ce père d’un enfant de 6 ans, devenu aveugle à 15 ans, produit une émission hebdomadaire sans percevoir le moindre franc. Une histoire qui dévoile la cruauté d’un système où le ministre de la Communication, Maxime Balalou, et son administration ignorent la détresse d’un jeune producteur non-voyant.

 

Un calvaire quotidien du producteur Privat Gueregodoba  dans l’indifférence totale

 

“Je n’ai même pas de quoi payer mon transport pour venir animer l’émission”, murmure Privat Gueregodoba au micro du journaliste Christian Aimé Ndotah, la gorge serrée. Derrière ses lunettes noires, ce diplômé en informatique adaptée cache une profonde blessure. Chaque mardi, il doit mendier quelques pièces pour rejoindre les studios de la Radio Centrafrique où il anime “Se-Douti Ti A Wa-Zein”. Quand l’argent manque, il reste chez lui, privant les auditeurs de son talent.

 

Un talent gâché par l’indifférence de l’État

 

La direction de Radio Centrafrique profite honteusement de sa vulnérabilité. Depuis 2021, Privat n’a jamais reçu le moindre franc CFA pour ses prestations. Ni salaire, ni pige, ni défraiement. Une exploitation éhontée qui perdure dans l’indifférence totale des autorités centrafricaines.

 

L’hypocrisie d’un système discriminatoire

 

Cette situation révoltante expose l’hypocrisie d’un système qui prétend intégrer les personnes handicapées. Le quota des handicapés dans l’administration centrafricaine reste à zéro, particulièrement pour les non-voyants. Les rares recrutements concernent uniquement les handicapés moteurs.

 

“Je n’ai pas envie de me promener aveugle”, répond Privat Gueregodoba quand le journaliste Christian Aimé Ndotah l’interroge sur l’absence de canne blanche. Une fierté touchante qui contraste avec le mépris des institutions. À 27 ans, ce père d’un enfant de 6 ans a perdu la vue progressivement entre 2009 et 2012, alors qu’il étudiait au séminaire de Sibut. Même les soins en Europe n’ont pu sauver sa vision.

 

Un ministre sourd aux appels de détresse de monsieur Privat Gueregodoba

 

Le ministre de la Communication Maxime Balalou reste étrangement silencieux face à cette situation scandaleuse de monsieur Privat Gueregodoba. Son ministère, doté d’un budget conséquent, n’a jamais débloqué le moindre franc pour soutenir ce jeune talent. Les promesses d’intégration des personnes handicapées restent lettre morte, pendant que Privat Gueregodoba survit miraculeusement.

 

“Comment peut-on laisser un jeune diplômé talentueux dans une telle précarité ?”, s’interroge un agent de la Radio Centrafrique sous couvert d’anonymat. “Le ministre visite régulièrement nos locaux, il connaît la situation de Privat Gueregodoba. Son inaction est inexcusable“.

 

Un ministère de la Communication étrangement muet

 

Le ministère de la Communication brille par son absence dans ce dossier. Aucune initiative pour équiper ce jeune producteur talentueux, aucun soutien financier, aucun dispositif d’accompagnement. La direction de Radio Centrafrique maintient une omerta honteuse sur cette exploitation.

 

Privat Gueregodoba incarne le paradoxe d’une société qui marginalise ses forces vives. Informaticien qualifié disposant de son propre ordinateur, il anime une émission radiophonique appréciée. Pourtant, l’État préfère le maintenir dans la précarité plutôt que valoriser ses compétences.

 

Appel à l’aide

 

Face aux micros de Christian Aimé Ndotah, Privat lance un appel poignant pour obtenir ne serait-ce qu’un moyen de transport. Une requête minimale qui souligne l’abandon total des autorités. Son émission hebdomadaire en sango, diffusée chaque mardi à 9h30, pourrait s’arrêter faute de moyens pour se déplacer.

 

Le silence assourdissant du ministre Maxime Balalou et l’exploitation éhontée de Privat Gueregodoba par la Radio Centrafrique révèlent la faillite morale d’un système. Pendant que les discours officiels prônent l’inclusion, un jeune talent aveugle erre dans les couloirs de la radio nationale, mendiant de quoi payer son transport. Une honte nationale qui exige une réaction immédiate des autorités. Le temps des belles paroles est révolu, Privat mérite sa dignité.

 

Le cas de Privat Gueregodoba symbolise l’échec d’un État incapable de protéger ses citoyens les plus vulnérables. Son combat quotidien pour exercer son métier, malgré l’absence totale de soutien, accuse un système gangrené par l’indifférence et la discrimination. Le gouvernement centrafricain doit cesser cette exploitation honteuse et donner à ce jeune talent les moyens de sa dignité.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Corbeaunews Centrafrique

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