Bangui, 17 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – ceci n’est pas un rêve, encore moins une blague! C’est bien les mercenaires russes, à travers leur média, qui ont rejeté leur responsabilité dans l’assassinat crapuleux du chef rebelle allié du pouvoir Zakaria Damane. Ils tentent de camoufler les crimes qu’ils ont commis et rejettent la responsabilité sur le chef rebelle Ali Darassa. Pour eux, le général Zakaria Damane a été tué non pas par eux, mais plutôt par les rebelles de l’UPC. Et ce n’est pas fini! Ils ont dit qu’il a été tué non pas à Ouadda, mais à Boromata. Incroyable!
Les Centrafricains ne sont pas dupes
« Les hommes de Wagner viennent d’arriver en République centrafricaine à peine un an, et ne connaissent pas toute l’histoire de ce pays. Ils oublient que le général Zakaria Damane est un vieux chef rebelle du nord de la République centrafricaine. Il est l’un des créateurs du mouvement UFDR, devenu FPRC, qui est une faction de la Séléka qui a renversé le général François Bozizé en mars 2013 », déclare Anicet Goro, un étudiant de l’université de Bangui qui ajoute que:
« Ceci dit, ce n’est pas à Ali Darassa de le tuer comme un jeu d’enfant. D’ailleurs c’est pas une zone sous contrôle de l’UPC. Et même si c’était le cas, cela devrait être une bataille sanglante avant son assassinat. Mais comme c’est vous, son allié, il vous a fait confiance, et voilà, il est tombé comme un simple gibier avec toute sa famille ».
Zakaria Damane tue à Boromata et non à Ouadda. Une véritable manipulation
Comme si les hommes de Wagner ne veulent pas assumer leur responsabilité. Après avoir assassiné le général Zakaria Damane à Ouadda, ils veulent encore délocaliser le lieu du meurtre à Boromata.
« L’opinion que les informations qui circulent depuis près d’une semaine dans les médias ne sont que des mensonges, et c’est eux qui détiennent la vérité. Certes vous avez les détails de sa dernière instance de vie, mais les témoins de la scène vivent aussi la même réalité que vous », s’alarme un habitant de Bria sur les réseaux sociaux.
Les « instructeurs russes » ne sont pas armés
C’est une histoire à dormir debout. Touadera et ses ministres croyaient qu’on est encore dans les années 60-70. Or la vie à changer, le monde aussi tout comme la Centrafrique. Tout ce qui se passe même dans les petits villages lointains de la capitale est connu.
Les hommes de Wagner commettent souvent leur crime le plus odieux dans des petits villages, mais aussi sur des sites miniers. Ils pensent que dans ces secteurs, l’information ne sera pas dévoilée. Si c’est le cas, le gouvernement va démentir et fustige le média qui l’a publié. Mais ils se trompent largement. Certains par peur n’ont pas voulu publier, mais d’autres nom. Le gouvernement, de son côté, affirme dans les médias étrangers que ces mercenaires, qualifiés d’instructeurs ne sont pas armés. Quelle imagination.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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