Arrivée massive à Bangui des équipements lourds d’exploitation minière du groupe Wagner
La ville de Bangui, capitale de la République centrafricaine, connaît des développements significatifs avec l’arrivée la semaine dernière des lourds équipements d’exploitation minière du groupe Wagner.
La scène qui s’est déroulée la semaine dernière à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, est familière. De la machinerie lourde d’exploitation minière du groupe Wagner se dirige vers le camp Kassaï militaire , dans le septième arrondissement de Bangui. Ce spectacle, bien que courant depuis plus de cinq ans, marque cette fois-ci l’arrivée de nouveaux équipements miniers de qualité supérieure. Le groupe Wagner, une société criminelle russe, s’est profondément enraciné dans les ressources minières de Ndachima, dans la préfecture de la Ouaka, et de Boda, dans la préfecture de la Lobaye, démontrant ainsi son emprise durable sur le secteur minier du pays.
L’équipement, provenant de Russie et passant par le port de Douala au Cameroun avant d’atterrir en République centrafricaine, , représente un ajout récent à l’arsenal substantiel que Wagner a accumulé au fil des ans. Leur déploiement dans des zones stratégiques telles que Ndachima, près de Bambari, dans la Ouaka et Boda, dans la province de la Lobaye, est le dernier chapitre d’une longue histoire d’exploitation minière par Wagner en République centrafricaine.
« Cela fait des années que nous regardons passer ces machines, raconte un habitant de Bangui, « mais chaque nouvelle livraison nous rappelle que l’exploitation de nos richesses par Wagner continue ». Ce sentiment est largement partagé, ce qui crée un sentiment d’inquiétude quant à l’avenir des ressources naturelles du pays.
L’expertise du groupe Wagner dans l’extraction des minéraux précieux de la RCA est indéniable. Cependant, cette expertise s’accompagne de son lot de controverses. « Les emplois promis par le groupe Wagner sont souvent payés très inférieurs à la normale, et comportent également de graves risques mortels», explique un expert local des droits de l’homme.
« Des rapports et des témoignages faisant état de violences et même de décès parmi les travailleurs, ont jeté une ombre sur ces possibilités d’emploi. »
Ainsi, la promesse d’emploi du groupe Wagner est accueillie avec scepticisme par les centrafricains. « Nous connaissons les risques », confirme un père de famille Bambari, « mais la nécessité oblige certains à accepter ces emplois dangereux. » Cette réalité souligne un profond désespoir face à l’absence d’alternatives viables.
Par Gisèle MOLOMA
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