Les autorités centrafricaines, et la médiation internationale le répètent, l’accord trouvé à Brazzaville ce mercredi 23 juillet n’est qu’une première étape. La cessation des hostilités, préalable indispensable au déroulement du reste du processus qui doit ramener la paix et permettre la tenue des élections l’an prochain.
D’abord il y a la mise en application de l’accord signé mercredi. Dans les prochains jours selon le Premier ministre André Nzapayéké, le recensement et le cantonnement des combattants doivent se mettre en place un peu partout dans le pays.
Ensuite il faudra discuter des conditions du programme de désarmem
ent démobilisation et réinsertion (DDR). Concernant les 2 600 combattants de la Seleka déjà cantonnés à Bangui, leur réinsertion pourra commencer. Les autorités de transition, avec les Nations unies, envisagent de les conduire dans les régions de leur choix.
Consultations
Sur le plan politique, le remaniement annoncé début mai puis reporté à l’après-Brazzaville devrait intervenir dans les tout prochains jours. Mais la prochaine étape du processus de réconciliation, ce sont ces fameuses consultations qui doivent se tenir dans les 16 préfectures du pays.
Les populations de provinces poseront leurs doléances et choisiront des représentants. Là encore les autorités de transitions veulent aller vite. Une fois ces consultations terminées, à partir de la mi-octobre, débutera à Bangui le Forum de réconciliation et de reconstruction nationales. Sorte d’Etat généraux inclusifs, rassemblant des représentants de groupes armés, des partis, du gouvernement du Conseil national de transition (CNT), de la société civile, et des leaders traditionnels ou religieux.
Objectif : permettre aux élections de se tenir dans un climat de sérénité l’an prochain, mais surtout asseoir durablement la paix, dans un pays ruiné par les crises à répétition.