Amdafock : à 25 kilomètres, dans le village Bilibili,  Abdoul Galli, cultivateur,  froidement assassiné par les rebelles soudanais au retour du champ

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Amdafock : à 25 kilomètres, dans le village Bilibili,  Abdoul Galli, cultivateur,  froidement assassiné par les rebelles soudanais au retour du champ

 

Amdafock : à 25 kilomètres, dans le village Bilibili,  Abdoul Galli, cultivateur,  froidement assassiné par les rebelles soudanais au retour du champ
Les déplacés internes fuyant leurs villages pour se regrouper devant la base de la Minusca à Amdafock, 60 kilomètres de Birao, dans la Vakaga. Photo CNC

 

Rédigé le 08 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Abdoul Galli, un cultivateur a été assassiné lundi 6 octobre 2025 vers 10 heures par des rebelles soudanais dans le village de Bilibili, situé à 25 km de Amdafock, préfecture de la Vakaga.

 

Le drame s’est produit alors que Abdoul Galli  et ses deux confrères cultivateurs revenaient de leurs champs. Les rebelles soudanais avaient tendu un guet-apens sur leur chemin. Dès qu’ils ont aperçu les trois hommes, ils ont ouvert le feu immédiatement. Abdoul Galli a été touché et est mort sur place. Ses deux compagnons ont réussi à prendre la fuite et à regagner le village de Bilibili pour donner l’alerte.

 

L’information a commencé à circuler à partir de 13 heures, bien que les faits se soient déroulés vers 10 heures du matin.

 

La Coordination de la Jeunesse Consciente de la Vakaga a réagi dans un communiqué publié le 6 octobre 2025 et signé par son secrétaire général Zoyondoko Hakim Adoum. L’organisation exprime “une profonde tristesse et une grande douleur” face à cette mort tragique.

 

Dans son communiqué, la Coordination adresse “ses condoléances les plus émues à sa famille éprouvée, ainsi qu’à tous les habitants de la Vakaga”. Elle déplore le nombre croissant de victimes dans cette région frontalière avec le Soudan : “Trop de sang a coulé. Trop de vies innocentes ont été arrachées. Quand est-ce que la Vakaga pourra enfin respirer ?”

 

La jeunesse consciente de la Vakaga appelle “au respect de la mémoire des victimes et à un réveil collectif pour exiger la paix, la sécurité et la justice dans notre région”. Le communiqué se termine par un hommage au jeune assassiné : “Repose en paix, frère Galli. Ton nom restera gravé dans notre mémoire collective.”

 

Cet assassinat intervient quelques jours seulement après que le préfet de la Vakaga se soit rendu auprès des rebelles soudanais pour discuter de paix. Ces négociations devaient théoriquement permettre d’apaiser la situation et de protéger les populations civiles. Mais l’assassinat d’Abdoul Galli montre que ces rebelles ne respectent aucun engagement.

 

À quoi servent les discussions de paix si, quelques jours après, ces mêmes rebelles tendent des guet-apens et assassinent des cultivateurs innocents ? Le préfet négocie pendant que les populations continuent de mourir. Cette situation pose la question de la crédibilité de toute négociation avec des groupes qui ne respectent rien ni personne.

 

Cet assassinat s’inscrit dans un contexte d’insécurité permanente dans la préfecture de la Vakaga, zone frontalière avec le Soudan. Des bandes armées soudanaises franchissent régulièrement la frontière pour commettre des exactions contre les populations civiles centrafricaines. Ces groupes terrorisent les habitants, pillent les villages, tuent des innocents en toute impunité.

 

Les Centrafricains de la Vakaga vivent dans la peur permanente, ne pouvant même plus se rendre dans leurs champs sans risquer leur vie. Abdoul Galli travaillait paisiblement ses cultures pour nourrir sa famille. Il revenait du champ avec deux compagnons quand des rebelles soudanais les ont pris pour cibles. Il n’est jamais rentré chez lui.

 

La question posée par la Coordination de la Jeunesse Consciente résonne douloureusement : “Quand est-ce que la Vakaga pourra enfin respirer ?” Combien de cultivateurs devront encore mourir avant que l’État centrafricain ne sécurise cette région ? Combien de familles devront encore pleurer leurs enfants assassinés par des groupes armés étrangers ?

 

La présence de Wagner en Centrafrique devait théoriquement sécuriser le territoire national, selon le Président Touadera, papa de ces mercenaires russes. Mais dans la Vakaga, les populations continuent de mourir sous les balles de rebelles soudanais qui opèrent librement. Les mercenaires russes protègent le pouvoir à Bangui pendant que les Centrafricains de la Vakaga se font massacrer aux frontières.

 

L’appel de la jeunesse de la Vakaga à “un réveil collectif pour exiger la paix, la sécurité et la justice” mérite d’être entendu. Ces jeunes réclament simplement le droit de vivre en sécurité sur leur propre terre, de cultiver leurs champs sans craindre d’être assassinés dans des guet-apens tendus par des rebelles étrangers.

 

Corbeau News Centrafrique présente ses condoléances à la famille d’Abdoul Galli et à toute la population de la Vakaga. Nous nous associons à l’appel de la Coordination de la Jeunesse Consciente pour que l’État centrafricain assume enfin sa responsabilité de protéger ses citoyens dans cette région martyrisée.

 

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