Affaire Marie-Solange Pagonendji : voici le nouvel l’ultimatum cynique du ministre Arnaud Djoubaye Abazène
Les hommes en tenue ont de nouveau investi le domicile de l’ancienne ministre Marie-Solange Pagonendji ce samedi 9 novembre 2024, marquant une nouvelle escalade dans l’acharnement instrumenté par le ministre de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène. Cette troisième descente en moins de deux semaines confirme la détermination du garde des Sceaux à s’approprier illégalement cette propriété du premier arrondissement de Bangui.
Un ultimatum à madame Marie-Solange Pagonendji aux allures de menace…
En l’absence de l’ancienne ministre Marie-Solange Pagonendji chez elle ce samedi 9 novembre 2024, les gendarmes, arrivés chez elles lourdement armés, ont transmis un message lourd de sens aux ouvriers présents :
“Dites à madame la ministre qu’elle est une grande dame respectée, nous ne voulons pas la brutaliser. Mais elle doit déménager de ce bâtiment en urgence, sinon nous passerons à la force”. Une formulation qui masque mal la menace d’une nouvelle intervention violente.
Abazène, un ministre prédateur immobilier
“Depuis son arrivée à la chancellerie, Abazène a déjà accaparé plus d’une centaine de propriétés qu’il revend dans l’illégalité totale”, révèle une source au sein du ministère de la Justice. Cette affaire de l’ancienne ministre Marie-Solange Pagonendji s’inscrit dans un système bien rodé de prédation foncière. Un mode opératoire déjà tenté sous la présidence Djotodia, quand Abazène occupait le poste de directeur de cabinet de ce putschiste.
Une violence institutionnelle croissante
Rappelons que le 29 octobre dernier, des gendarmes avaient brutalisé l’ancienne ministre Marie-Solange Pagonendji, pourtant doublement handicapée, avant d’enlever son fils malade.
“Ils m’ont jetée au sol et traînée par terre malgré mes prothèses”, témoignait alors la victime. L’ultimatum d’aujourd’hui laisse présager de nouvelles violences, en dépit d’un titre foncier parfaitement légal.
Un traitement discriminatoire grave contre l’ancienne ministre Marie-Solange Pagonendji
L’acharnement contre Mme Marie-Solange Pagonendji contraste avec le traitement réservé aux autres propriétaires de la concession.
“L’hôtel 4 saisons, situé sur le même terrain, n’est jamais inquiété”, souligne Maître Hugues Sorolo. Une différence de traitement qui renforce les soupçons d’une manœuvre personnelle du ministre.
Des procédures entachées d’irrégularités
Le jugement du 25 octobre 2024, brandi pour justifier l’expulsion, accumule les vices de forme.
“C’est un document falsifié, totalement illégal”, dénonce Mme Pagonendji. Son conseil prépare actuellement un recours pointant de nombreuses irrégularités, notamment l’intervention d’un faux huissier lors des précédentes descentes. Le procès devrait se tenir la semaine dernière, mais suite au décès d’un avocat de la cour, le procès a pu être reporté à une date ultérieure.
La rédaction du CNC reste mobilisée sur cette affaire qui révèle l’instrumentalisation des forces de l’ordre à des fins personnelle . Nous maintenons une vigilance particulière sur l’état de santé de madame Pagonendji. Cette utilisation de la violence d’État contre une citoyenne légalement propriétaire pose de graves questions sur le respect de l’État de droit en République centrafricaine.
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