jeudi, janvier 9, 2025
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Affaire Bendounga : la spectaculaire supercherie honteuse du gouvernement

Affaire Bendounga : la spectaculaire supercherie honteuse du gouvernement

 

Affaire Bendounga : la spectaculaire supercherie honteuse du gouvernement
Le ministre et porte parole du gouvernement Maxime Balalou

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Trois jours après la mort du député Joseph Bendounga, le gouvernement centrafricain s’est enfin fendu d’un communiqué de condoléances ce mercredi 8 janvier à la radio nationale. Mais ce qui devait être un simple message de compassion s’est transformé en scandale : le document porte la date du 6 janvier, alors que le député est décédé le 5, et que le communiqué n’a été rendu public et lu à la radio que le 8.

 

Cette manipulation des dates n’a pas échappé aux Centrafricains, qui y voient une tentative grossière du pouvoir de masquer son embarras face à cette mort du député Bendounga   qui dérange. Dans les rues de Bangui comme sur les réseaux sociaux, l’indignation gronde contre ce qui est perçu comme un énième mensonge d’État.

 

Le député de Bimbo 3, Monsieur Joseph Bendounga   avait d’ailleurs anticipé ces manœuvres. Avant sa mort, il avait donné des instructions claires à sa famille : pas de cérémonies officielles, pas d’hommages du gouvernement, un enterrement immédiat dans sa ferme. Des volontés respectées à la lettre par ses proches, qui ont emmené sa dépouille directement de l’hôpital vers sa dernière demeure, suivis par une foule de sympathisants.

 

Cette précipitation s’explique par un contexte tendu. En 2020, Bendounga avait publiquement dénoncé une tentative d’empoisonnement, pointant du doigt certains conseillers présidentiels russes de Touadera. Sa mort subite ravive aujourd’hui ces accusations, d’autant plus que l’Assemblée nationale lui avait refusé les moyens d’une évacuation sanitaire.

 

L’institution n’avait débloqué que deux millions de francs CFA pour ses soins, une somme dérisoire comparée aux dix-sept millions accordés au premier vice-président de l’Assemblée nationale, monsieur Évariste Ngamana, pour aller soigner l’une de ses dents pourries en France. Face à ce qu’il considérait comme une humiliation, le député avait préféré rester au pays, quitte à y laisser sa vie.

 

Le timing suspect du communiqué gouvernemental et sa datation contestée ne font qu’alimenter les tensions. Pour beaucoup de Centrafricains, cette manipulation administrative traduit le malaise d’un pouvoir pris au dépourvu par la mort d’un opposant, Joseph Bendounga ,  qui, jusque dans son dernier souffle, aura refusé de se plier aux règles du jeu politique centrafricain.

 

L’affaire Bendounga dépasse désormais le simple cadre d’un décès. Elle expose au grand jour les failles d’un système où même les condoléances deviennent un enjeu politique, où la vérité se perd dans les détours de la bureaucratie, et où la mort d’un député peut faire trembler tout l’édifice gouvernemental.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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