Accident des casques bleus à Damara : l’ex-détenu Maxime Balalou transforme une tragédie en discours pathétique

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Accident des casques bleus à Damara : l’ex-détenu Maxime Balalou transforme une tragédie en discours pathétique

 

Accident des casques bleus à Damara : l’ex-détenu Maxime Balalou transforme une tragédie en discours pathétique
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Rédigé le 02 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Interpellé sur l’accident survenu à Damara impliquant des casques bleus de la MINUSCA, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a livré une réponse qui montre clairement une fois de plus l’amateurisme et la désinvolture de la communication officielle. Au lieu d’apporter des faits précis et de rendre hommage avec dignité, il s’est contenté d’un discours confus, répétitif et sans profondeur, comme un enfant malade récitant un texte qu’il ne maîtrise pas.

 

Maxime Balalou a qualifié l’accident de « regrettable » et « malheureux », tout en affirmant que « le gouvernement compatit ». Mais à aucun moment il n’a donné d’informations concrètes sur le nombre de victimes, les circonstances de l’accident ou les démarches entreprises par les autorités pour montrer à l’opinion qu’il maitrise le dossier. Par contre, sa défense s’est limitée à accuser pathétiquement une fois de plus la presse de ne pas avoir « suivi » les déclarations déjà faites, sans pouvoir citer ni quand, ni par qui elles auraient été prononcées.

 

Cette façon de minimiser une tragédie démontre le vide d’un pouvoir plus soucieux de sauver les apparences que de montrer du respect aux casques bleus des nations-unies qui, rappelons-le, versent leur sang en RCA. Balalou a répété deux fois que « nous compatissons », comme si répéter le mot suffisait à cacher le manque total de substance de son intervention.

 

Encore plus pathétique, le ministre ex-détenu a justifié son absence de réaction par des « missions à l’extérieur », évoquant à demi-mot la table ronde de Casablanca. Ainsi, pendant que des familles attendaient des réponses, le porte-parole du gouvernement s’enorgueillissait d’une tournée internationale où il vendait des promesses financières. Voilà le vrai visage d’un régime qui hiérarchise les priorités : la propagande électorale d’abord, la fausse compassion ensuite.

 

Au-delà de la forme maladroite de sa réponse, c’est le fond qui choque. En présentant ce drame comme un simple « accident malheureux », Balalou nie l’importance de la vie humaine et réduit le sacrifice des casques bleus à une banalité. Aucune enquête n’est annoncée pourtant, aucun suivi concret n’est évoqué. Tout se résume à une communication bâclée, qui témoigne du mépris d’un État incapable d’assumer ses responsabilités.

 

Cet épisode confirme une évidence : la parole officielle en Centrafrique est devenue une scène de délire permanent. À chaque question embarrassante, Balalou improvise des justifications invraisemblables, mélange de compassion mécanique et de mensonges répétés. À Damara, il avait l’occasion de redonner un peu de sérieux au gouvernement. Il a choisi le contraire : transformer une tragédie en discours pathétique.

 

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