Abandon et Profanation : Le Gouvernement de Bangui Fait la Sourde Oreille

Abandon et Profanation : Le Gouvernement de Bangui Fait la Sourde Oreille

 

Sur le cimetière de Nzila à la sortie ouest de Bangui
Sur le cimetière de Nzila le premier novembre 2023

 

Bangui, 09 novembre 2023 (CNC) – Le 1er novembre 2023 restera à jamais gravé dans la mémoire des habitants de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, mais non pour les raisons habituelles liées à la commémoration des défunts. Ce jour-là, une consternation profonde a saisi la ville, alors que les familles se sont rendues au cimetière de Nzila, sur la route de Mbaïki, pour honorer la mémoire de leurs proches disparus. Malheureusement, ce lieu de recueillement est devenu le théâtre d’une profanation impardonnable, exposant au grand jour l’incapacité du gouvernement à gérer l’un des aspects les plus fondamentaux de la société : le respect dû aux défunts.

 

Le cimetière de Nzila, autrefois un endroit de quiétude où les familles venaient se recueillir en mémoire de leurs proches décédés, est aujourd’hui un champ de désolation. Des tombes ont été profanées, des pierres tombales vandalisées, et certaines familles n’ont même pas pu retrouver les sépultures de leurs bien-aimés disparus il y a trois, cinq ans, voire plus. L’indignation est à son comble, et à juste titre.

 

Ce qui est particulièrement choquant, c’est que certains citoyens désespérés, incapables de localiser les tombes de leurs proches, ont dû nettoyer et entretenir les sépultures de parfaits inconnus. La perte de repères est totale, les familles se retrouvent dans l’incapacité de localiser les endroits où elles ont enterré leurs proches. C’est une situation indigne d’une société civilisée et d’un État responsable.

Cimetière de Nzila
Cimetière de Nzila

 

La situation est aggravée par la corruption et la négligence des autorités locales. Des occupants traditionnels et des chefs de quartier ont vendu illégalement des terrains du cimetière, entraînant ainsi la quasi-disparition du cimetière de Nzila. Cet acte inacceptable démontre un niveau de déliquescence morale au sein de la société et un manque de respect pour les défunts. L’État, censé veiller sur ces lieux sacrés, est coupable de négligence grossière.

 

Ces actes de vandalisme et de profanation ne sont pas seulement des offenses aux familles endeuillées, mais aussi à la mémoire collective de la nation. Ce cimetière était destiné à être un lieu de repos éternel pour nos aînés, nos mères, nos frères, et nos sœurs. Au lieu de cela, il est devenu un terrain où les gens détruisent les tombes pour construire des maisons. Le manque de respect envers les morts et la mémoire de nos proches est évident.

 

Les citoyens de Bangui sont en droit de se poser des questions. Ils sont en droit de demander pourquoi le gouvernement n’a pas réagi à cette profanation et à cette dévastation du cimetière de Nzila. Le gouvernement a la responsabilité de protéger ces lieux sacrés, de prévenir la profanation des tombes et de punir les responsables de tels actes. Il est impératif que le gouvernement prenne des mesures immédiates pour réparer cette injustice, restaurer la dignité des défunts, et empêcher que de tels actes ne se reproduisent.

 

La situation à Nzila est un témoignage accablant de l’incapacité du gouvernement à protéger les intérêts et les droits fondamentaux de ses citoyens. La profanation des tombes est un affront à la dignité humaine, à la mémoire de nos proches et à notre propre humanité. Il est grand temps que le gouvernement de Bangui prenne ses responsabilités au sérieux et mette fin à ces atrocités qui se perpétuent dans les cimetières de la ville. La nation attend une action immédiate et décisive pour rétablir l’ordre et réparer les torts infligés aux familles endeuillées et à la mémoire de leurs proches disparus.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.