À Cantonnier, le centre de santé au bord de l’effondrement, des malades soigner par terre
Une ville oubliée, des vies en détresse, le cri d’alarme du chef de centre de santé de Cantonnier. En effet, le système de santé en Centrafrique vacille depuis des années, mais aujourd’hui, il menace de s’effondrer sous nos yeux. Dans les recoins reculés des provinces, la situation est critique, mais nulle part elle n’est aussi palpable que dans la ville de Cantonnier, à la frontière avec le Cameroun.
C’est dans cette ville frontalière centrafricaine avec le Cameroun que se trouve un centre de santé faisant partie du district sanitaire de Bouar. Mais la réalité à Cantonnier est des plus sombres. Un manque criant de lits hante cet établissement de soins. Une seule chambre, dotée de quatre lits, est réservée aux malades. Face à l’urgence, le responsable a pris la décision de dédier ces lits aux enfants malades. Une autre chambre est uniquement destinée aux accouchements. Pourtant, dans l’urgence, des patients gravement malades se retrouvent parfois dans cette salle d’accouchement, soignés précipitamment avant d’être renvoyés chez eux avec des médicaments, faute de place.
Imaginez-vous, ce vendredi 12 avril, un homme, victime d’un accident de moto, gravement blessé à la jambe, est transféré à l’hôpital de Cantonnier. Sur place, le personnel soignant est contraint de le laisser dehors par terre pour lui administrer des soins. Cette scène déchirante est malheureusement bien réelle à Cantonnier. Ce n’est pas un fait isolé, mais récurant.
Interrogé par la rédaction du CNC, le chef du centre ne peut dissimuler son indignation. Il en appelle aux autorités gouvernementales et aux organisations humanitaires pour secourir plus de 2000 habitants de Cantonnier qui n’ont pas un lieu digne pour se soigner. Le chef du centre implore un renforcement en personnel, en équipements médicaux, et la construction de nouveaux bâtiments. Des lits et des matelas sont désespérément nécessaires pour offrir aux malades un endroit où se reposer avant et après les soins.
La situation à Cantonnier est plus qu’une crise sanitaire ; c’est un cri de détresse, une sonnette d’alarme pour toute une nation. Il est temps d’agir, de répondre à cet appel à l’aide avant que cette tragédie humaine ne s’aggrave davantage.
Emmanuel Gassawi
Correspondant du CNC à Béloko
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