À 26 ans, Alida Gompoulé, une mère de 2 enfants égorgée par son époux à Cantonnier
Bangui, CNC. Un nouveau crime conjugal vient endeuiller la ville de Cantonnier, dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Dans la nuit du 26 octobre 2024, Alida Gompoulé, 26 ans, mère de deux enfants, a été sauvagement assassinée par son mari, Aimé Kachou. Ce meurtre particulièrement violent expose cruellement l’incapacité chronique des autorités centrafricaines à protéger les femmes des violences domestiques.
La chronologie d’un crime prémédité d’ Alida Gompoulé
Les circonstances du drame révèlent une scène d’une violence inouïe. De retour de sa journée d’activité commerciale au chantier d’or vers 20 heures, Alida Gompoulé a découvert son mari en compagnie d’une autre femme dans leur lit conjugal. Face à cette situation, le mari s’est alors livré à des violences d’une rare brutalité. Après avoir frappé sa femme jusqu’à la perte de conscience, Aimé Kachou a achevé son acte criminel en l’égorgeant avec un couteau. Non content d’avoir ôté la vie à la mère de ses enfants, il a dépouillé sa victime de ses gains de la journée avant de prendre la fuite.
Des défaillances criantes dans la prévention
Les circonstances du drame révèlent une accumulation de défaillances inquiétantes dans la protection des femmes. Les voisins interrogés confirment que la victime subissait régulièrement des violences, sans qu’aucune intervention des forces de l’ordre n’ait été effectuée.
> “Nous entendions souvent des cris et des disputes violentes, mais personne n’osait intervenir par peur des représailles”, témoigne un habitant du quartier sous couvert d’anonymat.
Une enquête bâclée sur le meurt d’Alida Gompoulé qui pose des questions
La réaction des forces de l’ordre après la découverte du corps provoque de nombreuses interrogations. Ce n’est que le lendemain matin, alertés par l’absence d’activité et la porte hermétiquement close, que les voisins ont découvert l’horrible scène. Au lieu de mettre en place une véritable enquête pour retrouver le meurtrier en fuite, la police s’est contentée de placer en garde à vue les voisins qui ont donné l’alerte. Cette procédure aberrante démontre l’amateurisme des forces de l’ordre dans le traitement des violences faites aux femmes.
Un système judiciaire défaillant
Le parcours de la victime démontre la faillite totale du système de protection judiciaire. Travailleuse dans un site d’orpaillage, Alida Gompoulé n’avait aucun recours face aux violences qu’elle subissait. L’absence de structures d’accueil pour les femmes battues à Cantonnier, comme dans la majorité des villes centrafricaines, les condamne à rester prisonnières de situations mortifères.
L’impunité des auteurs de violences conjugales
Le meurtrier court toujours, bénéficiant de la désorganisation des services de police. Cette impunité est symptomatique du laxisme des autorités face aux violences conjugales. Selon les données du Ministère de la Justice, moins de 5% des auteurs de féminicides sont condamnés en République centrafricaine.
En attendant, les deux enfants d’Alida Gompoulé rejoignent les rangs des orphelins de féminicides, victimes collatérales d’un système qui refuse obstinément de protéger les femmes centrafricaines.
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