Ahmat Deleris alias Rator : l’imposteur tchadien qui a pris en otage le CSISCA

Rédigé le 19 novembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Il faut dire les choses clairement : l’homme qui dirige aujourd’hui le Conseil Supérieur Islamique de Centrafrique (CSISCA) est un ressortissant tchadien qui a frauduleusement obtenu la nationalité centrafricaine. Ahmat Deleris, connu sous le sobriquet de Rator, maintient son emprise sur cette institution par la menace, la corruption et le chantage.
Notre enquête le confirme : cet agent double a infiltré la plus haute institution musulmane du pays et refuse aujourd’hui de lâcher le pouvoir qu’il a confisqué.
Contrairement à ce qu’il proclame sur tous les réseaux sociaux, Ahmat Deleris n’est pas originaire de Moungoumba. Nos investigations dans cette localité ont permis d’établir la vérité : cet homme est arrivé tout bébé à Moungoumba avec sa mère tchadienne. Personne dans cette ville n’a jamais connu son père biologique.
Sa mère s’est ensuite remariée avec Mahamat Kotaya, un opérateur économique tchadien installé à Moungoumba, parent de l’ex-maire de la ville surnommé “le français”, lui-même frère du défunt Zackariya Attahir jadis installé au quartier Sissongo à Bangui.
Élevé dans cette famille tchadienne, Rator a grandi dans la rue, en compagnie de joueurs de cartes et de cambrioleurs. Ce parcours de délinquant explique son comportement actuel à la tête du CSISCA.
En poursuivant son investigation, nos journalistes ont découvert que Ahmat Deleris dit Rator a falsifié l’acte de naissance du défunt Amit Idriss pour se fabriquer une identité centrafricaine. Cette fraude documentaire lui a permis d’obtenir illégalement la nationalité centrafricaine et de s’infiltrer progressivement dans les structures de la communauté musulmane.
La preuve de sa nationalité tchadienne ? En 2015, cet individu a lui-même créé une “Association des Tchadiens de Centrafrique”. Le ministre de l’Administration du Territoire de l’époque a transmis le dossier à la Communauté Islamique Centrafricaine (CICA) pour avis technique. Le défunt président Oumar Kobine Layama s’est opposé fermement à ce projet divisionniste qui visait à fragmenter la communauté musulmane en associations ethniques et nationales (Haoussa, Foulbé, Bornou, Sénégalais, Maliens, Camerounais…).
Un Centrafricain d’origine ne crée pas une “Association des Tchadiens”. Cette initiative prouve son appartenance réelle.
La prise de contrôle du CSISCA par Ahmat Deleris s’est faite par étapes, avec la ruse d’un manipulateur professionnel.
Lors de l’Assemblée Générale du 15 mars 2020, un accord de réconciliation prévoyait qu’il conserve son poste de deuxième vice-président. Mais l’homme avait d’autres ambitions. Par la corruption, les menaces, l’escroquerie et le mensonge, il a réussi à tromper les membres présents pour se faire élire premier vice-président.
Six mois plus tard, l’imam Oumar Kobine Layama décédait. Deleris devenait président par intérim.
Depuis, il a instauré un régime de terreur. Il a transféré unilatéralement le siège du CSISCA de l’enceinte de la mosquée de Yapélé vers sa boutique du Km5, un local qui ressemble à une geôle, sans aucune ouverture d’aération en dehors de la porte d’entrée. Ce transfert viole toutes les dispositions statutaires de l’institution.
Le mode de gouvernance de Ahmat Deleris repose sur l’intimidation. Il menace verbalement par téléphone et par messages vocaux sur WhatsApp toute personne qui ose parler d’une Assemblée Générale du CSISCA. Les membres du Bureau Exécutif National sont muselés. Toutes les décisions et déclarations sont prises sans aucune concertation préalable, dans un exercice autocratique du pouvoir.
Son mandat de président par intérim a expiré le 15 mars 2025. Mais l’homme refuse de partir. Il conditionne son départ à une nomination au poste de conseiller à la présidence de la République, en rémunération de “services rendus au pouvoir”. Un chantage éhonté qui montre la nature de ses relations avec certains cercles du pouvoir.
Lorsque l’escroc et mafieux Daniel Nzéwé a évoqué publiquement la question des étrangers dans notre pays, Deleris s’est immédiatement senti visé et a réagi avec une violence inhabituelle. Depuis, il ne cesse de crier sur les réseaux sociaux qu’il est “Centrafricain d’origine”.
Cette insistance pathologique prouve son imposture. Un véritable Centrafricain d’origine n’a pas besoin de convaincre ses compatriotes de sa nationalité. Il l’est naturellement, sans avoir à le prouver quotidiennement.
La Constitution de la Septième République est claire : un étranger ne peut diriger une institution en Centrafrique, fût-elle religieuse. Or Ahmat Deleris est tchadien. Sa présence à la tête du CSISCA viole nos lois fondamentales.
Cette situation est d’autant plus intolérable que cet agent double a infiltré une institution qui représente plusieurs centaines de milliers de Centrafricains musulmans. Il parle en leur nom, prend des décisions qui les engagent, alors qu’il n’est même pas des nôtres.
Par Alain Nzilo….
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