Jean-François Akandji-Kombé : “Touadéra vend le pays à la découpe aux prédateurs étrangers”

Rédigé le 30 octobre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Lors d’une émission sur la chaîne gabonaise SIBIKAN MEDIA, Jean-François Akandji-Kombé, professeur de droit a porté des accusations d’une gravité extrême contre le président Touadéra, qu’il qualifie de “pouvoir anti-national” qui “vend à la découpe son pays”.
Jean-François Akandji-Kombé commence par une affirmation sans ambiguïté : “Il y a à la tête de notre pays, malheureusement, et je pèse mes mots, un pouvoir qui est anti-national par ses actions et par sa politique».
Le professeur .” développe ensuite cette accusation : “Lorsque vous mettez un enfant du pays, parce que je continue à croire que monsieur Touadéra est enfant de ce pays, un enfant du pays à la tête pour protéger la terre et qu’il se met à vendre à la découpe son pays…”.
.”identifie les bénéficiaires de cette vente : “Ses meilleurs amis, ce seront qui ? Tous les prédateurs du monde entier. C’est ce que fait Faustin-Archange Touadéra. Il se promène, il est beaucoup plus à l’aise dans les palais des pays du Golfe, dans les palais des puissances étrangères, parce qu’il va vendre notre pays».
Le professeur insiste sur les conditions de cette vente : “On ne peut qu’accueillir favorablement quelqu’un qui vend à vil prix, en plus, à vil prix son pays, ses compatriotes, sa citoyenneté, sa nationalité à travers les sango coins, etc».
La référence au “sango coin” – la crypto-monnaie controversée lancée par le gouvernement centrafricain, symbolise selon Akandji-Kombé cette vente du pays aux intérêts étrangers.
Le professeur tire une conclusion définitive : “Il ne peut être vu que très bien à l’extérieur. C’est un spécialiste de la non-centrafricanité, c’est un pouvoir anti-national, anti-centrafricain».
Cette accusation de “non-centrafricanité” constitue l’une des critiques les plus graves qu’on puisse adresser à un président. Akandji-Kombé affirme que Touadéra a cessé d’agir dans l’intérêt de son pays pour servir des puissances étrangères.
Le professeur évoque également le contexte économique : “Nous connaissons une économie du chaos qui profite aux groupes armés, et en fin de compte à Touadéra qui l’instrumentalise».
Cette “économie du chaos” décrit une situation où l’instabilité et la prédation des ressources enrichissent certains acteurs – groupes armés, mercenaires, président – au détriment de la nation.
Les accusations d’Akandji-Kombé s’appuient sur plusieurs éléments concrets. D’abord, les accords avec Wagner qui donnent à cette milice privée le contrôle de vastes territoires et de ressources minières sans que l’État centrafricain n’en tire bénéfice significatif.
Ensuite, les voyages fréquents du président dans les pays du Golfe, Émirats arabes unis, Qatar – où il négocie des accords dont les termes restent opaques mais qui semblent toujours favoriser les intérêts étrangers.
Puis, le projet de sango coin qui visait à faire de la Centrafrique un paradis des crypto-monnaies, initiative lancée sans consultation nationale et qui a rapidement tourné au scandale.
Enfin, la présence militaire rwandaise sur le territoire centrafricain, autre forme de vente de la souveraineté nationale à une puissance régionale.
Le terme “vendre à la découpe” employé par Akandji-Kombé évoque une image puissante : le pays dépecé et vendu morceau par morceau. Les mines à Wagner, les terres à des investisseurs du Golfe, la sécurité au Rwanda, la monnaie aux crypto-spéculateurs.
Cette accusation d’anti-nationalisme place Touadéra dans la catégorie des dirigeants qui trahissent leur pays plutôt que de le servir. Pour Akandji-Kombé, le président centrafricain ne se trompe pas simplement de politique – il agit délibérément contre les intérêts nationaux.
La notion de “vil prix” souligne que cette vente ne profite même pas financièrement à l’État. Touadéra braderait les ressources nationales sans négocier de contreparties significatives pour le pays. Les bénéficiaires sont les acheteurs étrangers et peut-être le président lui-même, mais certainement pas la nation centrafricaine.
L’aisance de Touadéra “dans les palais des puissances étrangères” contraste avec son absence sur le terrain centrafricain. Comme le notait Ziguélé, le président ne circule plus par route dans son propre pays mais se déplace en hélicoptère. Cette distance physique avec le territoire et la population symbolise sa distance politique et son détachement des intérêts nationaux.
Le qualificatif de “spécialiste de la non-centrafricanité” est particulièrement dur. Akandji-Kombé suggère que Touadéra a développé une expertise dans l’art de ne pas servir son pays, dans la négation systématique des intérêts centrafricains au profit d’intérêts étrangers.
Ces accusations rejoignent celles portées sur Wagner et sur le bilan économique désastreux. Un président qui laisse une milice étrangère contrôler l’armée nationale, qui abandonne les infrastructures, qui laisse la pauvreté exploser de 53% à 67%, et qui passe son temps à négocier avec des puissances étrangères l’exploitation des ressources nationales mérite-t-il encore le titre de président national?
Pour Akandji-Kombé, la réponse est claire : Touadéra dirige un “pouvoir anti-national, anti-centrafricain”. Cette formulation dépasse la simple critique politique pour entrer dans l’accusation de trahison nationale.
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