Centrafrique : le Préfet du Haut-Mbomou, Léonard Mbélé , en colère, attaque le sous-préfet et déclenche une violente bagarre  

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Centrafrique : le Préfet du Haut-Mbomou, Léonard Mbélé , en colère, attaque le sous-préfet et déclenche une violente bagarre  

 

Centrafrique : le Préfet du Haut-Mbomou, Léonard Mbélé , en colère, attaque le sous-préfet et déclenche une violente bagarre

 

Rédigé le 01 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

  Le préfet du Haut-Mbomou Léonard Mbélé a agressé physiquement son sous-préfet à Obo, l’accusant d’avoir collaboré avec les miliciens Azande contre lui.

 

Une altercation violente a éclaté vendredi 22 août 2025 à Obo, chef-lieu du Haut-Mbomou situé à 1 320 kilomètres de Bangui, entre le préfet Léonard Mbélé  et son sous-préfet d’Obo. Cette agression physique s’inscrit dans le contexte tendu qui oppose l’administration locale aux miliciens du groupe Azande Ani Kpi Gbé (AAKG).

 

L’incident trouve son origine dans une note accusatrice transmise par les miliciens Azandé au gouvernement et aux autorités compétentes. Ce document, publié le 11 août 2025 par la coordination de l’AAKG, dénonce les propos du préfet colonel Léonard Mbélé qu’elle juge injurieux envers la communauté Azandé. Les miliciens accusent notamment le préfet Léonard Mbélé  d’avoir revendiqué la responsabilité de la crise déclenchée à Zémio le 30 avril 2025 et d’avoir salué les destructions commises par les forces Wagner contre les civils du Haut-Mbomou.

 

Cette note a provoqué la colère du préfet Léonard Mbélé, qui soupçonne immédiatement son sous-préfet d’en être l’auteur ou le complice. Pour le préfet, le fait que son adjoint soit un Zandé, originaire de la préfecture, constitue une preuve suffisante de sa complicité avec les miliciens Azandé. Cette suspicion, alimentée par les tensions ethniques et politiques locales, va dégénérer en violence physique.

 

Dans un accès de rage, le préfet Léonard Mbélé  s’est rendu au bureau de son sous-préfet pour l’affronter directement. Sans aucune forme de dialogue ou de procédure administrative, le colonel Léonard Mbélé  a commencé à frapper son collaborateur à coups de poing. Cette agression s’est déroulée devant tout le monde.

 

Le sous-préfet, pourtant un administrateur comme son supérieur, n’a opposé aucune résistance à cette agression. Malgré les coups reçus et l’humiliation subie devant les autres agents, il a choisi de ne pas répondre à la provocation de son chef hiérarchique. Cette retenue témoigne soit d’un respect strict de la hiérarchie administrative, soit d’une stratégie pour éviter l’escalade de la violence.

 

Depuis cette agression, le sous-préfet n’a pas repris ses fonctions à la préfecture d’Obo. Les sources locales indiquent qu’il souffre encore des conséquences physiques et psychologiques de cette agression. Son absence paralyse partiellement le fonctionnement de l’administration sous-préfectorale dans une zone déjà fragilisée par les tensions sécuritaires et ethniques.

 

Cette violence entre responsables administratifs s’inscrit dans un contexte plus large de dégradation des relations entre l’État centrafricain et la communauté Azandé du Haut-Mbomou. Les miliciens de l’AAKG reprochent au gouvernement de Bangui de s’appuyer, avant l’escalade,  sur eux pour sécuriser la préfecture tout en les marginalisant. Ils dénoncent également la collusion des autorités avec les groupes armés comme l’UPC d’Ali Ndarassa et le 3R de Bobo Sembé.

 

Le groupe Azandé, dans sa lettre de dénonciation, formule huit revendications majeures, notamment la libération de leurs leaders Célestin Lemane Bakoyogo et le pasteur Gouengue Elle, enlevés le 25 janvier 2025 par des mercenaires russes. Il exige également le retrait des forces Wagner du Haut-Mbomou et la reconnaissance des services rendus à l’État lors de la libération de Bambouti en 2023.

 

Cette agression du préfet contre son adjoint pose des questions sur la gouvernance locale et le respect des procédures administratives en République centrafricaine. Elle témoigne d’une dérive autoritaire où la violence remplace le dialogue et les procédures légales. Dans une préfecture où l’État peine à imposer son autorité face aux groupes armés, ces divisions internes affaiblissent davantage l’administration locale.

 

L’incident d’Obo risque d’aggraver les tensions déjà vives entre l’administration et les populations locales du Haut-Mbomou. Il conforte les miliciens azande dans leur méfiance envers les autorités de Bangui et leur volonté de maintenir leur autonomie défensive. Cette situation complique la recherche de solutions durables aux problèmes sécuritaires de cette préfecture frontalière avec le Soudan du Sud.

 

La paralysie administrative qui résulte de cette crise interne intervient au pire moment pour le Haut-Mbomou. La préfecture fait face aux défis de la reconstruction post-conflit, à la gestion des tensions ethniques et à la présence controversée des mercenaires russes Wagner sur son territoire.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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