Fidèle Ngouandjika : quand un ministre transforme sa radio privée “Légo ti a moléngué ti kodro”  en tribunal personnel

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Fidèle Ngouandjika : quand un ministre transforme sa radio privée “Légo ti a moléngué ti kodro”  en tribunal personnel

 

Fidèle Ngouandjika : quand un ministre transforme sa radio privée "Légo ti a moléngué ti kodro" en tribunal personnel

 

Rédigé le 02 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Dans sa petite station “Légo ti a moléngué ti kodro”, installée au fond de sa maison du quartier Boy-Rabe, dans le quatrième arrondissement, Fidèle Ngouandjika a trouvé un nouveau pouvoir : celui de juge radiophonique. Le ministre-conseiller à la Présidence s’est découvert une passion pour la justice expéditive. Depuis son micro privé, il condamne, insulte, diffame et terrorise des citoyens dans l’affaire foncière de la succession NDAYEN. Son programme ? Transformer chaque émission en procès public où il joue tous les rôles : procureur, juge et bourreau.

 

Le procédé est toujours le même. Fidel NGOUANDJIKA reçoit des plaintes, ne vérifie rien, et hop, sentence rendue en direct. Pas besoin d’expertise cadastrale, pas besoin d’évaluation contradictoire, pas besoin d’entendre les deux parties. Dans l’univers radiophonique de Ngouandjika, on condamne d’abord, on réfléchit jamais. Ses émissions se sont transformées en séances d’intimidation publique. Le cas palpable est celui de l’affaire Ndayen,  où les héritiers légaux de la succession sont traînés dans la boue sans pouvoir se défendre.

 

Cette radio improvisée fonctionne comme une arme personnelle. Derrière son micro, le ministre-conseiller donne des ordres qui ressemblent à des consignes de milice : “arrêter les travaux, déguerpir les lieux, interpeller ceux qui représentent la succession”. Ces instructions diffusées sur les ondes ont semé la peur parmi les habitants et paralysé l’exécution des procédures légales. Les témoins hésitent à se présenter, les mandataires reculent, les travaux sont bloqués. Mission accomplie pour Fidel NGOUANDJIKA.

 

Le plus ironique dans cette histoire, c’est que le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, l’ex-détenu Kitandaire Maxime Balalou accuse régulièrement dans son point de presse les journalistes et les utilisateurs de réseaux sociaux de “braquage d’information”. Pendant qu’il dénonce les autres, son ami, Fidel NGOUANDJIKA, détourne sa propre radio pour manipuler l’opinion publique et faire du braquage d’information. Fidel NGOUANDJIKA a créé ce que beaucoup appellent désormais la “juridiction Fidèle Ngouandjika”, où il convoque qui il veut, juge comme il veut, et prononce les sanctions qu’il veut. Tout cela depuis le salon de sa maison privée.

 

Cette confusion des rôles pose une question simple : depuis quand un ministre peut-il cumuler ses fonctions officielles avec celles d’animateur radio et de juge autoproclamé ? Ngouandjika porte sa casquette de conseiller présidentiel le matin, prend son micro l’après-midi, et diffuse ses verdicts sur Facebook le soir. Cette triple activité lui permet de sévir en toute impunité sous la protection de son statut du ministre conseiller du Président.

 

Sa stratégie repose sur un populisme calculé. Il exploite l’ignorance de certains auditeurs pour se donner de la visibilité et instrumentaliser les conflits. Sa radio devient une caisse de résonance pour régler ses comptes personnels en se faisant passer pour le défenseur du petit peuple. Certains citoyens ordinaires applaudissent ces émissions spectacles sans réaliser qu’ils assistent à la destruction d’un État de droit.

 

Car pendant que Fidel NGOUANDJIKA joue les justiciers sur les ondes, les vrais mécanismes de justice existent. En cas de litige foncier, le ministère de l’Urbanisme peut examiner les dossiers après étude contradictoire des pièces. Si l’une des parties n’est pas satisfaite, elle peut saisir les tribunaux. Cette procédure peut sembler longue, mais elle garantit les droits de chacun et évite les condamnations spectaculaire et  arbitraire.

 

Fidel NGOUANDJIKA préfère court-circuiter tout cela. Pourquoi s’embarrasser d’expertise technique quand on peut juger sur ouï-dire ? Pourquoi respecter le contradictoire quand on peut condamner unilatéralement ? Sa radio lui permet de contourner les procédures légales et d’imposer sa version des faits par la terreur médiatique.

 

Cette dérive autocratique caractérise malheureusement cette septième République. Le silence des institutions face aux agissements de Fidel NGOUANDJIKA équivaut à une validation implicite de ses méthodes. Quand un ministre peut transformer sa maison en tribunal radiophonique sans que personne ne réagisse, c’est tout le système de la République qui vacille.

 

La succession Ndayen , qui avait pourtant engagé des démarches amiables conformes à la loi, se retrouve aujourd’hui victime de cette campagne de désinformation. Ses représentants sont diffamés publiquement, ses démarches sont entravées, ses droits sont bafoués. Tout cela parce qu’un ministre s’est découvert une vocation de justicier radiophonique.

 

Cette affaire démontre un dysfonctionnement profond. Quand la communication publique se substitue à la justice, quand le micro remplace les tribunaux, quand la peur devient l’instrument de gouvernance, c’est la démocratie elle-même qui est menacée. La radio de Fidel NGOUANDJIKA n’informe plus, elle terrorise. Elle ne débat plus, elle condamne.

 

Au final, cette histoire pose une question simple : veut-on vivre dans un pays où les ministres peuvent s’improviser juges depuis leur salon ? Veut-on accepter qu’une radio privée devienne un tribunal parallèle ? La réponse devrait être évidente. Mais tant que le gouvernement laissera faire, la “juridiction Fidèle Ngouandjika” continuera de fonctionner en toute illégalité, transformant chaque conflit en spectacle radiophonique et chaque citoyen en victime potentielle de sa justice expéditive.

 

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