Centrafrique : Wagner mobilise discrètement des ex-UPC contre la CMSPR d’Armel Sayo

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Wagner mobilise discrètement des ex-UPC contre la CMSPR d’Armel Sayo

 

Centrafrique : Wagner mobilise discrètement des ex-UPC contre la CMSPR d'Armel Sayo
Les éléments du chef rebelle Armel Sayo

 

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le groupe Wagner, avec le soutien du gouvernement,  entend adopter une nouvelle stratégie dans sa lutte contre la CMSPR d’Armel Sayo  

 

Le groupe russe Wagner intensifie sa lutte contre la Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement (CMSPR), dirigée par l’ancien ministre Armel Ningatoloum Sayo. Constituée le 25 mai 2024, cette coalition rassemble la Coalition des Mouvements Non Signataires des accords de Paix (CMNSP) de Gali Tago et le Fonds de Défense et des Libertés Publiques (FDLP). Le général Florent Kema dirige l’état-major général depuis le 25 novembre 2024.

 

Rappelez-vous, dans le village Bowaye, situé à 70 kilomètres de Bossangoa, sous-préfecture de Nana-Bakassa, des mercenaires russes tentent depuis plusieurs mois de capturer Florent Kema et ses hommes. Ces mercenaires russes n’hésitent pas à incendié des habitations dans ce villages, causant même  des violences contre les populations civiles, dans le seul but de mettre la pression sur la population locale, sans obtenir les résultats escomptés.

 

L’accord de cessation des hostilités signé le 19 avril 2025 à Ndjamena entre le gouvernement et deux groupes armés – les 3R de Sembé Bobo et l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa,  a ouvert une nouvelle phase. Intégré à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation de 2019, ce texte a conduit à la dissolution officielle des deux mouvements le 10 juillet 2025 lors d’une cérémonie organisée à Bangui en présence du président Faustin-Archange Touadéra.

 

Parallèlement à ce processus, des ex-combattants de l’UPC récemment démobilisés dans le cadre du programme DDR sont sollicités par le groupe Wagner pour des opérations contre la CMSPR dans l’Ouham. Ces anciens rebelles reçoivent pour mission de pénétrer dans les forêts afin de repérer et localiser les éléments de la coalition d’Armel Sayo, particulièrement de capturer Florent Kema.

 

Cette utilisation des démobilisés provoque des tensions au sein de cette communauté. Un ex-général de l’UPC exprime à CNC son désaccord : « Nous avons déposé les armes pour intégrer l’armée nationale, pas pour effectuer des missions sans statut officiel ». Les questions sur les risques se multiplient. « En cas de blessure ou de mort, qui prendra soin de nos familles ? Qui sera responsable ? », s’inquiètent plusieurs anciens combattants.

 

L’absence de cadre légal et de garanties constitue leur principale doléance. L’intégration promise dans l’armée nationale reste leur premier objectif. Malgré cela, ils sont poussés à participer à des actions militaires actives. « On nous pousse à agir sans protection, sans salaire, sans statut. C’est dangereux », témoigne un autre ex-rebelle.

 

La CMSPR maintient sa structure autour d’une Haute Direction Politique et Militaire et d’un État-major général. Elle revendique une action en faveur de la paix et de la réconciliation, mais ses objectifs réels demeurent incertains. À Bowé, les opérations se poursuivent tandis que les exactions contre les civils s’intensifient.

 

Cette mobilisation informelle des ex-UPC, dans un environnement dépourvu de garanties, risque de compromettre le processus de paix conclu avec les 3R et l’UPC. La défiance gagne les anciens combattants, certains envisageant de quitter le programme DDR si leurs conditions ne s’améliorent pas.

 

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