Les hôpitaux de Bangui s’effondre après la tragédie du lycée Barthelemy  Boganda

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Les hôpitaux de Bangui s’effondre après la tragédie du lycée Barthelemy  Boganda

 

Les hôpitaux de Bangui s’effondre après la tragédie du lycée Barthelemy Boganda
Drame du lycée Boganda de Bangui, une ambulance remplie des victimes se cherche un passage au sein d’une foule

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 La catastrophe du lycée Barthélémy-Boganda a révélé l’état dramatique de l’hôpital communautaire de Bangui. Cette institution, censée être le pilier du système de santé de la capitale, n’a pas pu faire face à l’arrivée de 260 blessés.

 

1. Des infrastructures qui tombent en morceaux

 

L’explosion au lycée a fait plus de 30 morts et 260 blessés. Ces victimes ont été transportées vers l’hôpital communautaire de Bangui, qui s’est immédiatement retrouvé débordé. Le rapport de la protection civile décrit une scène affligeante : des blessés allongés par terre, faute de lits disponibles.

 

Abel Assaï, directeur de l’hôpital, n’a pas mâché ses mots. Il a expliqué que son établissement ne dispose tout simplement pas des moyens nécessaires pour accueillir autant de patients d’un coup. Les bâtiments sont vétustes, les équipements manquent, et la structure elle-même pose problème.

 

Le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra connaît cette situation depuis des années. L’hôpital Amitié est en travaux, ce qui fait de l’hôpital communautaire le seul recours pour les habitants de Bangui. Pourtant, aucun investissement sérieux n’a été réalisé pour moderniser cette infrastructure indispensable.

 

Cette négligence de l’État a directement contribué à aggraver le bilan de la tragédie. Les Centrafricains méritent un système de santé qui fonctionne, pas des hôpitaux qui s’écroulent.

 

Des erreurs médicales qui glacent le sang

 

Le rapport de la protection civile révèle un dysfonctionnement incroyable : 16 personnes encore vivantes ont été envoyées à la morgue. Cette erreur montre à quel point le personnel médical était dépassé par les événements.

 

Hugues Francis-Mongoume, vice-président du parti ITA, a pointé du doigt le manque de formation du personnel soignant. Il explique que le gouvernement n’a jamais mis en place de programmes de formation continue pour les équipes médicales.

 

Ces erreurs ne sont pas des “incidents imprévisibles” comme le prétend William Ndjapou, conseiller du président. Elles résultent d’un abandon total des standards professionnels par l’État. Quand on envoie des patients vivants à la morgue, c’est qu’il y a un problème grave dans la gestion du personnel de santé.

 

Le ministère de la Santé porte une responsabilité directe dans ces défaillances. Les soignants font ce qu’ils peuvent, mais ils travaillent dans des conditions impossibles, sans formation adéquate ni supervision suffisante.

 

Un hôpital qui craque sous la pression

 

Abel Assaï a décrit un établissement complètement submergé. L’arrivée soudaine de 260 blessés a paralysé l’hôpital, qui ne disposait ni des lits, ni des médicaments, ni du matériel nécessaire pour gérer cette situation.

 

Le rapport de la protection civile note que 36 cas graves ont été mal pris en charge, ce qui a probablement aggravé le bilan final. Cette situation découle d’un manque chronique de moyens alloués par le gouvernement.

 

  1. Mongoume fait remarquer que 260 blessés, c’est finalement peu comparé à d’autres crises dans le monde. Pourtant, ce chiffre a suffi à mettre l’hôpital à genoux. Cette fragilité révèle l’état désastreux du système de santé centrafricain.

 

Les alertes se succèdent depuis des années sur l’état des hôpitaux, mais le gouvernement préfère fermer les yeux. Cette politique de l’autruche coûte des vies humaines et prive les citoyens d’un droit fondamental : l’accès aux soins.

 

Des secours qui arrivent trop tard

 

La lenteur de la réponse d’urgence a compliqué la situation à l’hôpital. Abel Assaï a reproché aux forces de l’ordre leur retard pour sécuriser l’établissement, ce qui a rendu la prise en charge des blessés encore plus chaotique.

 

Le rapport de la protection civile confirme l’absence d’un véritable plan d’urgence national. L’hôpital s’est retrouvé seul face à la panique, sans coordination ni soutien extérieur.

 

  1. Mongoume rappelle que les sapeurs-pompiers, pourtant situés à 200 mètres du lycée, ont mis près d’une heure à intervenir. Cette désorganisation relève de la responsabilité du ministère de la Santé et de l’administration centrale.

 

L’État prétend avoir une “stratégie nationale de gestion des catastrophes”, mais les faits prouvent le contraire. Quand la crise arrive, personne ne sait quoi faire, et c’est l’hôpital qui paye les pots cassés.

 

Un seul hôpital pour toute la capitale

 

Avec l’hôpital Amitié en réhabilitation, l’hôpital communautaire reste le seul établissement vraiment fonctionnel de Bangui. Abel Assaï dénonce cette situation intenable qui transforme son hôpital en goulot d’étranglement.

 

Cette centralisation forcée résulte du manque d’investissement dans d’autres structures sanitaires. Le gouvernement n’a pas anticipé la nécessité de répartir les capacités médicales dans la capitale.

 

Des milliers de Centrafricains dépendent aujourd’hui d’une seule infrastructure défaillante. Cette absence de planification, sous la responsabilité directe du président Touadéra, a aggravé les conséquences de la tragédie.

 

Cette situation révèle un mépris total pour la santé publique. Comment peut-on laisser une capitale entière avec un seul hôpital opérationnel ?

 

Un gouvernement qui ne bouge pas

 

La tragédie de Boganda n’est pas un accident exceptionnel. Elle révèle un système de santé complètement abandonné par un gouvernement qui regarde ailleurs.

 

  1. Mongoume qualifie ce drame de “révélateur du dysfonctionnement de l’État”, particulièrement dans le secteur de la santé. Aucun plan sérieux de modernisation des hôpitaux n’a été mis en œuvre.

 

Le gouvernement se contente de promesses vides au lieu d’investir dans des infrastructures dignes. Cette inaction, malgré les alertes répétées des citoyens et des experts, constitue une véritable trahison envers les victimes et leurs familles….

 

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