l’Arrestation agressive des leaders de la société civile lors de la veillée pour les victimes du lycée Barthélemy-Boganda révèlent la barbarie d’une police aux ordres d’un régime criminel

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le 28 juin 2025, à Bangui, l’arrestation violente de leaders de la société civile lors d’une veillée pour les lycéens tués expose la tyrannie d’un régime et de son directeur de police criminel.
Une marche pacifique réprimée dans la violence
Le 27 juin 2025, Gervais Lakosso, Fernand Mandéndjapou et le Dr Paul Crescent Beninga, du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), ont organisé une marche pacifique depuis le monument des Martyrs pour honorer les victimes du lycée Barthélemy-Boganda. Accompagnés de parents endeuillés et des proches amis des victimes, ils voulaient exprimer leur douleur et exiger justice. Mais vers 17 heures, alors que des négociations se tenaient pour reporter la veillée au lundi suivant après l’arrivée du Président Touadera dimanche, la police, sous les ordres de son directeur criminel Bienvenu Zokoué, a frappé avec une violence inouïe. Lakosso, l’avocat Mandéndjapou, Beninga, un journaliste du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) et un parent ayant perdu sa fille dans la tragédie ont été arrêtés de manière brutale. Beninga et Maître Main Diapo sont incarcérés à la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS), tandis que Lakosso, des parents de victimes et des journalistes sont détenus à l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB).

Une mise en scène honteuse pour discréditer les héros
Dans une opération répugnante, le directeur général de la police, un criminel qui braque souvent des commerçants libanais, a fait filmer les leaders arrêtés pour les présenter comme des délinquants sur la page Facebook officielle de la police. Mais ce plan a échoué : sur les réseaux sociaux, les Centrafricains célèbrent Lakosso, Mandéndjapou, Beninga et leurs co-détenus comme des héros face à un régime de bandits. La police a confisqué leurs téléphones, forcé leur déverrouillage et maintenu une connexion Internet jusqu’à minuit, bafouant leurs droits de manière éhontée. Ces actes, dignes d’une milice armée, montrent un pays transformé en jungle sans loi.

Un ministère de l’Injustice complice
Le ministère de l’Injustice, sous Arnaud Djoubaye Abazène, un autre bandit en col blanc, avait pourtant publié des circulaires hypocrites le 7 avril 2025, rappelant le droit à un avocat pour les personnes en garde à vue, selon les articles 40 et 48 du Code de procédure pénale et la Constitution du 30 août 2023. Mais cette note, considérée par la police comme un chiffon : les avocats Otto, Becossor Feidangai, Gbeigba et Mme Touabena, ainsi que des membres des familles des détenus, ont été chassés lorsqu’ils ont tenté de rendre visite à Lakosso, Mandéndjapou, Beninga et aux autres à la CNS et à l’OCRB. Tout le monde savait très bien que le ministère, avec sa note circulaire, couvre une police devenue milice armée, aux côtés des mercenaires russes.
Un peuple qui résiste
Face à cette répression, les Centrafricains tiennent bon. Les leaders arrêtés, loin d’être des criminels, incarnent la résistance. Le Dr Paul Crescent Beninga, s’exprimant sur Radio Ndékè Luka avant son arrestation, avait appelé à un hommage digne. Sur les réseaux sociaux, leurs visages, exposés par la police, sont salués comme ceux de héros. La communauté internationale doit arrêter de fermer les yeux sur ces abus, tandis que les citoyens continuent d’applaudir le courage de Lakosso, Mandéndjapou, Beninga, Maître Main Diapo et des autres face à un régime corrompu.
Rappel : Le drame du lycée Barthélemy-Boganda
Le 25 juin 2025, une explosion d’un transformateur électrique au lycée Barthélemy-Boganda de Bangui, causée par une intervention maladroite de techniciens de l’Enerca, a déclenché une bousculade mortelle. Au moins 29 élèves, dont 16 jeunes filles, ont perdu la vie, et environ 260 autres ont été blessés, dont 36 dans un état critique, selon le ministère de la Santé. Cet accident, survenu pendant les épreuves du baccalauréat, a transformé une journée d’examens en cauchemar.
L’initiative avortée de la société civile
Face à ce drame, le GTSC, dirigé par Gervais Lakosso, Fernand Mandéndjapou et le Dr Paul Crescent Beninga, a demandé une autorisation pour organiser une veillée au lycée, afin de rendre hommage aux victimes sur place. Les autorités ont refusé, prétextant que le lycée était une scène de crime inaccessible pendant l’enquête, ce qui a conduit à la marche pacifique, violemment réprimée….
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