Héritier Doneng et sa comédie des “30 supporters” : Quand un ministre s’invente des alliés

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Héritier Doneng fabrique une fausse lettre de “30 supporters” pour défendre sa gestion contestée et pathétique du football centrafricain. Une manipulation indigne.
Une lettre fabriquée pour occulter l’échec
Le 19 juin 2025, une lettre étrange arrive sur le bureau du Premier ministre Félix Moloua. Signée par les prétendus “30 supporters sportifs centrafricains sur 2 millions”, elle défend bec et ongles le ministre de la Jeunesse Héritier Doneng. Le problème ? Ces supporters n’existent nulle part. Les noms comme “Tengo Igor”, “Selepondo Wenry Ndakala Juilly” ou “Ngrekamba Junior” sont des inventions pures et simples. Cette supercherie révèle un ministre aux abois, prêt à tous les mensonges pour sauver sa peau.
Cette lettre, enregistrée sous le numéro 6967 CAB le 20 juin, applaudit les décisions “courageuses” de Héritier Doneng, notamment la suspension des dirigeants de la Fédération centrafricaine de football (FCF). Mais derrière ces louanges bidons se cache une réalité bien différente : un ministre incompétent, attaqué de toutes parts, qui préfère inventer des soutiens plutôt que de reconnaître ses erreurs.
Un ministre dos au mur
Doneng se trouve dans une position délicate. Le 10 juin 2025, il suspend unilatéralement Célestin Yanindji, président de la FCF, ainsi que plusieurs dirigeants. Cette décision fait suite au boycott des Fauves de Bas-Oubangui lors d’un match contre la Tunisie. Les joueurs, menés par Geoffrey Kondogbia, Vianney Mabidé et Vénuste Baboula, refusent de jouer à cause de primes impayées et d’un manque de suivi médical.
Au lieu de régler ces problèmes réels, Doneng choisit l’affrontement. Il accuse la FCF de tous les maux, oubliant que c’est son ministère qui doit financer correctement le football national. La FIFA et la CAF condamnent cette ingérence politique, rappelant que les gouvernements ne doivent pas s’immiscer dans la gestion des fédérations sportives. Mais Doneng persiste, espérant que sa fausse lettre de soutien lui donnera raison.

Des noms bidons pour une crédibilité fictive
L’aspect le plus risible de cette affaire concerne les signataires de la lettre. “Mahoundo Landry”, “Pitonzona Chamberlin”, “Agoro Jérôme” : ces noms ne correspondent à aucun supporter connu du football centrafricain. Leurs affiliations supposées à des clubs comme AS Tempête ou Fatima semblent sorties de l’imagination fertile de quelqu’un au ministère.
Certains noms paraissent tellement inventés qu’ils feraient rire un enfant. “Selepondo Wenry Ndakala Juilly” sonne comme le résultat d’un générateur automatique de pseudonymes du quartier Boy-Rabe. Cette liste grotesque insulte les vrais supporters, ceux qui se déplacent malgré l’état lamentable des stades et le manque de moyens chronique du football centrafricain.

L’Assemblée nationale sur le dos
Cette manipulation intervient alors que Doneng fait face à une enquête parlementaire. Le 2 juin 2025, une commission d’enquête dirigée par le député Guy Samuel Nganatoua se penche sur les 400 millions de francs CFA alloués à la réhabilitation du stade Barthélémy Boganda. Ces travaux traînent depuis des mois, et le stade reste inutilisable.
En mai 2025, Doneng a encore aggravé son cas en tenant des propos déplacés contre un député, puis en refusant de répondre à une convocation, prétextant un voyage à l’étranger. Les parlementaires réclament maintenant son départ, convaincus que sa gestion nuit au sport centrafricain. Face à cette pression, la fausse lettre apparaît comme un dernier recours désespéré.
Une menace pour le football national
La lettre demande la création d’un comité de normalisation pour la FCF, invoquant les statuts de la FIFA. Cette proposition masque mal une volonté de contrôle total du football par le ministère. Or, la FIFA interdit formellement ce type d’ingérence. La Centrafrique risque une suspension internationale, ce qui priverait le pays de la CAN 2025 et affecterait les compétitions jeunes.
Les vrais joueurs, ceux qui portent le maillot national, n’ont pas demandé cette intervention. Ils réclament des moyens, des infrastructures décentes et des primes payées à temps. La lettre fictive prétend parler en leur nom, mais elle ne fait qu’aggraver leurs difficultés en créant une crise institutionnelle.
Une insulte à la jeunesse centrafricaine
Le ministère de la Jeunesse devrait porter l’espoir d’une génération qui représente la majorité de la population centrafricaine. Au lieu de cela, Doneng en fait un symbole de manipulation et d’incompétence. Les jeunes Centrafricains méritent des dirigeants transparents, pas des ministres criminel qui fabriquent de faux témoignages pour se justifier.
Les vrais supporters n’ont pas besoin de lettres bidons pour exprimer leur ras-le-bol. Ils voient bien que les stades tombent en ruine, que les équipes manquent de tout et que les conflits se multiplient. Cette comédie les ignore totalement, préférant inventer des voix qui n’existent pas.
Un passé qui rattrape le présent
Cette manipulation s’inscrit dans un parcours déjà contesté. Ancien chef de la milice “Requin”, Doneng traîne des accusations de violence politique. En plus de cela, l’homme est aussi titulaire d’une fausse licence en droit obtenu frauduleusement à l’université de Bangui, sans qu’il y mette les pieds ….
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