Centrafrique : la colère monte dans la prison de Bangui  après l’application de la grâce présidentielle

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Centrafrique : la colère monte dans la prison de Bangui après l’application de la grâce présidentielle
Dans une cellule de la prison à Bangui, capitale de la Centrafrique

la colère monte dans la prison de Bangui  après l’application de la grâce présidentielle

 

Centrafrique : la colère monte dans la prison de Bangui après l’application de la grâce présidentielle
Dans une cellule de la prison à Bangui, capitale de la Centrafrique

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 La mise en application du décret présidentiel n°24.326 du 31 décembre 2024 sur la remise de peine provoque depuis quelques jours une vague de contestation dans les prison de Bangui  . Le mécontentement explose particulièrement dans les prisons de Ngaragba et du Camp de Roux, où les détenus dénoncent une application jugée discriminatoire de la mesure présidentielle.

 

Dans la prison de Bangui  , notamment à Ngaragba, située dans le 7e arrondissement de Bangui, le constat est frappant : sur environ 400 détenus libérés, la quasi-totalité sont des militaires condamnés pour des actes de banditisme. Une situation qui contraste fortement avec celle du Camp de Roux, où seules six personnes ont bénéficié de cette grâce présidentielle : quatre commerçants du quartier PK5 et deux éléments de la garde présidentielle récemment condamnés.

 

Le cas des quatre commerçants du PK5 démontre particulièrement les zones d’ombre de cette remise de peine. Ces derniers, arrêtés au quartier KM5, dont une importante somme d’argent avait été volée dans leur domicile par les forces de l’ordre au moment de perquisition, avaient été condamnés à un an de prison et à une amende de 5 millions. Leur libération est conditionnée au paiement de cette amende.

 

“Des familles entières sont venues attendre leurs proches devant les portes de prison de Bangui  . On leur a expliqué que les condamnés par la session criminelle n’étaient pas concernés. Pourtant, plusieurs détenus libérés avaient été jugés par cette même instance”, révèle une source proche de la prison de Bangui   sous couvert d’anonymat.

 

La situation est particulièrement tendue au Camp de Roux, l’une de prison de Bangui  ,  où de nombreux détenus, certains incarcérés depuis 7 à 8 ans sans jugement, n’ont pas vu leur situation évoluer. D’autres, condamnés depuis une décennie, n’ont même pas obtenu de réduction de peine malgré les dispositions du décret présidentiel.

 

“Comment comprendre qu’un décret de grâce présidentielle ne concerne que certains détenus alors que d’autres, qui ont purgé la majorité de leur peine ou qui attendent leur jugement depuis des années, restent en cellule ?”, s’interroge un avocat proche du dossier.

 

Le manque de transparence dans l’application du décret et l’absence d’explications claires aux familles et aux détenus de la prison de Bangui   alimentent une colère grandissante. Des gardiens signalent un risque croissant de mutinerie dans ces établissements déjà marqués par une surpopulation chronique.

 

Pour rappel, le décret signé par le président Touadéra, alias Baba Kongoboro, prévoyait un système graduel de réduction des peines : les condamnations de 10 ans devaient être ramenées à 5 ans, celles comprises entre 5 et 10 ans réduites à 2 ans, et les peines de 3 à 5 ans ramenées à un an. Les personnes condamnées à moins de 3 ans devaient être libérées.

 

Cette mesure, initialement présentée comme une solution à la surpopulation carcérale chronique dans de prison de Bangui  , semble avoir généré plus de questions que de réponses. Les conditions de détention, régulièrement dénoncées par les organisations de défense des droits humains et les Nations Unies, risquent de s’aggraver davantage avec cette montée des tensions.

 

Les autorités pénitentiaires et le ministère de la Justice, sollicités par notre rédaction, n’ont pas souhaité commenter la situation, laissant planer le doute sur les critères réels d’application de cette grâce présidentielle.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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