Les fantômes de la corruption en Centrafrique : Où passent les millions des diamants et du bois ?
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Chaque jour, le spectacle est le même à la sortie de Bangui. Plusieurs dizaines de grumiers chargés de bois précieux quittent la capitale centrafricaine. Les essences nobles, l’or vert du pays, partent vers le Cameroun puis vers l’Europe et l’Asie. À l’entrée du budget national ? Une maigre ligne de quelques millions, une goutte d’eau dans l’océan de cette richesse qui s’évapore dans la corruption en Centrafrique.
Les chiffres de la corruption en Centrafrique donnent le vertige. Le budget national peine à atteindre 350 milliards de francs CFA. Pourtant, la seule filière bois, si elle était correctement taxée et contrôlée, pourrait rapporter trois fois plus. Mais l’argent se volatilise entre les ports centrafricains et les caisses de l’État.
L’or et le diamant ne brillent pas davantage dans les comptes publics. La levée récente de l’embargo Kimberley aurait dû ouvrir les vannes des recettes. Mais le commerce continue comme avant : des pierres qui passent, des taxes qui s’évaporent, des registres incomplets. Les circuits parallèles engloutissent la majorité des bénéfices dans la corruption en Centrafrique.
Dans les ministères, les budgets fondent comme neige au soleil. Le train de vie de l’État explose pendant que les recettes minières et forestières se réduisent à peau de chagrin. Des véhicules de luxe rutilants stationnent devant les bâtiments officiels, payés par un État qui peine à verser convenablement les salaires de ses fonctionnaires.
La réalité des chiffres est implacable. Le cinquième pays le plus pauvre du monde regorge de richesses qui ne profitent pas à son peuple. Les recettes forestières officielles ne représentent qu’une fraction du volume réel exporté. Le secteur minier, malgré son potentiel, ne contribue que marginalement au budget de l’État. Le reste, quitte le pays et part pour la Russie et le Rwanda, et le reste dans la corruption en Centrafrique.
Les mécanismes de la corruption en Centrafrique sont bien rodés. Sous-déclarations, doubles comptabilités, circuits parallèles… L’argent du bois et des diamants emprunte des chemins détournés. Les taxes disparaissent, les redevances s’évaporent. Pendant ce temps, les écoles manquent de bancs, les hôpitaux de médicaments.
Le paradoxe centrafricain s’aggrave. Les ressources naturelles partent par camions entiers, par valises pleines. Les forêts se vident, les sols se creusent. Mais les caisses de l’État restent désespérément vides. Le pays s’appauvrit pendant que ses richesses enrichissent d’autres comptes, d’autres territoires. Et la corruption en Centrafrique dans tout ça ?
Cette saignée quotidienne appauvrit doublement le pays. D’abord par le manque à gagner direct pour le trésor public. Ensuite par l’absence d’investissements dans le développement : routes non entretenues, services publics exsangues, infrastructures délabrées. Le cercle vicieux s’auto-alimente.
Les centrafricains attendent toujours que leurs richesses naturelles se transforment en écoles, en hôpitaux, en routes. En vain. Les millions continuent de se perdre dans les méandres d’un système où la transparence reste un vœu pieux. Le bois part, les diamants brillent ailleurs, et le peuple attend toujours sa part du trésor national.
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