‘Comment augmenter les prix quand les recettes baissent?’ Les interrogations du député Martin Ziguélé sur la gestion des fonds publics
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
L’opposition centrafricaine s’interroge sur la gestion des finances publiques. Le député Martin Ziguélé a posé cette question lors d’une conférence de presse à Bangui, en analysant les paradoxes de la gestion financière actuelle du pays.
“Comment peut-on augmenter les prix et voir les recettes tirées de la fiscalité pétrolière baisser ? Est-ce qu’on a vraiment besoin d’être économiste pour constater que l’argent, s’il n’est pas là, c’est qu’il est quelque part ?”, a déclaré le député Martin Ziguélé , président du MLPC.
Le dossier du carburant cristallise les préoccupations. “J’apprends qu’il y aura un audit de la Banque mondiale. Ils veulent connaître le prix réel d’achat du carburant à l’extérieur et comprendre les marges ajoutées”, a expliqué le député Martin Ziguélé. Cette analyse arrive à un moment important : le FMI a posé des conditions précises au gouvernement centrafricain. “Vous diminuez le prix du carburant, vous libéralisez l’importation, et vous faites augmenter les recettes, la part reversée à l’État. Sinon, j’arrête le programme”, a rapporté le député Martin Ziguélé.
La situation budgétaire inquiète également l’opposition. L’Autorité Nationale des Élections (ANE) attend toujours un financement. “Il manque un milliard quatre cents millions pour boucler l’opération de révision des listes électorales. C’est la part de l’État qui n’a pas été versée”, a précisé le leader de l’opposition, le député Martin Ziguélé.
Le budget d’investissement 2024 présente des écarts significatifs. “Sur les 18 milliards 600 millions prévus pour l’investissement sur fonds nationaux, seuls 6 milliards représentent des investissements réels”, a détaillé le député Martin Ziguélé. Cette situation l’amène à conclure : “Le budget d’État centrafricain sert uniquement au fonctionnement de l’État et au paiement des dettes“.
Le plan national de développement annoncé par le gouvernement provoque aussi des questions. “Ils parlent de 7000 milliards d’investissements. Mais pour que les bailleurs de fonds financent des projets, il faut un accord avec le FMI”, a souligné l’ancien Premier ministre.
La troisième revue du FMI reste en suspens. “Le FMI attend des actions concrètes sur la libéralisation du secteur pétrolier et l’augmentation des recettes de l’État. Cette décision est bloquée au niveau de l’exécutif dans notre pays”, a affirmé le député Martin Ziguélé.
Pour l’opposition, ces questions financières dépassent le simple cadre économique. “Sans ressources propres, sans transparence dans la gestion, le développement devient impossible”, a conclu le président du MLPC, appelant à une réforme profonde de la gestion des finances publiques.
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