Le ministre Maxime Balalou perd son sang-froid face aux révélations d’un journaliste centrafricain
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Le ministre centrafricain de la Communication, Maxime Balalou, a explosé de colère lors de son point de presse hebdomadaire à Bangui. La cause de cette fureur ? Les déclarations d’un journaliste centrafricain réfugié en France qui a dénoncé sur RFI les agissements du groupe Wagner dans le pays.
Dans une diatribe aussi spectaculaire que ridicule, le ministre Maxime Balalou a qualifié ce professionnel des médias de “chercher à manger“, de “escroc “ et de “traître à la nation”. Plus pathétique que l’on imagine, il affirme que ce directeur de publication n’est pas un véritable journaliste, alors même que son média est officiellement reconnu par le Haut Conseil de la Communication centrafricain.
Cette réaction démesurée cache mal un profond embarras. Le journaliste en question a travaillé pendant des années en étroite collaboration avec les autorités centrafricaines et le groupe Wagner. Il possède des preuves accablantes, notamment des enregistrements audio impliquant Dimitri Sitiy, le chef des mercenaires russes en Centrafrique. Ces documents attestent de l’emprise totale de Wagner sur les décisions gouvernementales.
“Quand Wagner tue dans les provinces, le gouvernement nie. Quand Wagner vole, braque les boutiques et égorge les gardiens à Bambari ou Bria, le pouvoir parle de mensonges. Même quand les victimes témoignent directement à la radio, les autorités crient au montage”, explique un activiste centrafricain sous couvert d’anonymat.
Les révélations du journaliste exilé ont particulièrement touché un point sensible : la mainmise russe sur l’appareil d’État centrafricain. Les enregistrements montrent comment Dimitri Sitiy dicte personnellement le choix des personnes à manipuler et contrôle l’information. Une réalité que le gouvernement s’évertue à nier, préférant se poser en victime d’un complot occidental.
“Si Wagner frappe du doigt, tout le monde tremble au sommet de l’État”, résume un observateur politique à Bangui. Cette vassalisation inquiète d’autant plus que le groupe paramilitaire russe accumule des exactions dans le pays. L’exemple palpable est l’égorgement de deux ex-miliciens Anti-Balaka incorporés dans les forces armées centrafricaines à Bouka. Wagner les a égorgé, et exposé sur les réseaux sociaux leurs têtes décapitées sur Facebook. Mais la réaction du gouvernement est plus spectaculaire et étonne tout le monde.
Plus choquant, le ministre de la Communication Maxime Balalou tente maladroitement de justifier cette violence en évoquant des manipulations des ennemis de la Centrafrique. Un argument qui ne convainc plus le peuple centrafricain, de plus en plus préoccupée par l’impunité dont jouissent les mercenaires russes.
La sortie médiatique du ministre Maxime Balalou dévoile aussi une dérive autoritaire croissante. En menaçant de poursuites judiciaires ceux qui critiquent le pouvoir, il instaure un climat de peur dans les médias. Une stratégie d’intimidation qui pousse de nombreux journalistes à l’autocensure ou à l’exil.
Le cas de ce journaliste réfugié en France n’est pas isolé. Plusieurs professionnels des médias ont dû fuir le pays ces derniers mois face aux menaces. Une situation paradoxale puisque ces mêmes journalistes ont souvent collaboré étroitement avec le pouvoir avant de tomber en disgrâce.
“Comment le ministre peut-il prétendre que ce journaliste n’est pas qualifié alors que son ministère et le Haut Conseil de la Communication lui ont délivré toutes les autorisations nécessaires ? Cette hypocrisie montre bien la nature du régime”, s’indigne un ancien haut fonctionnaire centrafricain.
Le pouvoir centrafricain justifie sa proximité avec Moscou par l’abandon des partenaires occidentaux. “La Russie ne nous colonise pas”, martèle le ministre Maxime Balalou, “c’est un partenaire d’égal à égal”. Une affirmation contredite par les faits, alors que Wagner contrôle tous les secteurs stratégiques du pays.
Après presque dix ans au pouvoir, le bilan du régime actuel reste désastreux malgré le soutien russe. L’insécurité persiste dans les provinces, la population s’appauvrit et les libertés se réduisent. Une situation qui pousse de plus en plus de voix critiques à s’exprimer depuis l’étranger, s’exposant aux foudres d’un pouvoir de plus en plus nerveux et pathétique.
La réaction épidermique du ministre de la Communication Maxime Balalou trahit cette fébrilité. En insultant publiquement un journaliste, il démontre involontairement la véracité des accusations portées contre son gouvernement. Un pouvoir sûr de sa légitimité n’aurait pas besoin de recourir à de telles méthodes d’intimidation.
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