le mirage des promesses présidentielles face à une population affamée
Bangui, CNC. À l’heure où le FMI appelle à une baisse des prix du carburant en République centrafricaine, la gouvernance socio-économique du président putschiste Faustin Archange Touadéra alias Baba Kongoboro se retrouve une nouvelle fois au cœur des débats. Alors que ses partisans vantent des avancées, les observateurs dénoncent une détérioration continue des conditions de vie des Centrafricains.
le mirage des promesses présidentielles : une population qui “vit mal” selon les observateurs
“Les Centrafricains vivent très mal. Les Centrafricains mangent mal. Les Centrafricains lisent mal”, fustige Karl Blagué, coordonnateur du G-16, une plateforme d’organisations de la société civile. Un constat sans appel qui contraste avec le discours officiel des soutiens du pouvoir et le mirage des promesses présidentielles.
L’accès aux services sociaux de base reste précaire pour une large partie de la population. Dans la capitale Bangui et dans ses périphéries comme dans l’arrière-pays, l’approvisionnement en eau et en électricité demeure erratique malgré quelques améliorations ponctuelles. “Vous prenez un véhicule pour aller acheter des légumes à PK5 ou à Combattant, le chauffeur va augmenter le tarif et ça joue sur les prix des produits de consommation”, explique un observateur.
Des prix qui flambent, un pouvoir d’achat en berne
La récente hausse des prix du carburant par le gouvernement à la pompe a un effet domino sur l’ensemble de l’économie. Selon le dernier rapport du FMI publié le 16 octobre, ces “prix exorbitants ne profitent pas à l’économie nationale“. Une situation qui fragilise davantage le pouvoir d’achat déjà malmené des ménages.
“Est-ce qu’on peut faire un marché avec 2000 francs CFA pour 3 ou 4 personnes dans un ménage ? Non, ce n’est pas possible”, s’insurge Karl Blagué. Les prix des denrées de première nécessité ont pratiquement doublé voir triplé ces derniers mois.
Le mirage des promesses présidentielles : un bilan controversé après huit ans au pouvoir
Après huit années au pouvoir, le bilan de Touadéra est totalement nul, malgré les promesses présidentielles. Pour Edzia Pott Madendama, coordinateur d’Azimut et soutien du président, “la vie des Centrafricains a vu une nette amélioration”. Il met en avant “la réhabilitation des écoles” et “l’amélioration de la fourniture d’électricité”.
Un optimisme que ne partage pas les observateurs sociaux économiques du pays: “Si le chef de l’État était informé de la réalité du terrain, il aurait réorienté sa politique”, estime Karl Blagué, appelant le président à “sillonner à pied tous les arrondissements de Bangui sans le cirque sécuritaire” pour constater par lui-même la détresse de la population et constaté les effets des promesses présidentielles.
Une dépendance persistante à l’aide internationale
Plus inquiétant encore, la République centrafricaine peine toujours à s’affranchir de sa dépendance à l’aide internationale. En témoigne la présence actuelle d’une délégation centrafricaine à Washington pour négocier une facilité élargie de crédit avec le FMI.
Les défis restent donc immenses pour ce pays de 623 000 km² aux potentialités inexploitées. Entre une population qui s’enfonce dans la précarité et un pouvoir qui peine à apporter des solutions concrètes, l’avenir social et économique de la République centrafricaine semble plus incertain que jamais.
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