Meurtre d’un commerçant par un soldat à Sam-Ouandja : chronique d’une descente aux enfers des FACA
Bangui, CNC. Une nouvelle tragédie vient s’ajouter à la longue liste des exactions commises par les Forces armées centrafricaines (FACA) contre les civils qu’elles sont censées protéger. Ce dimanche 13 octobre 2024 à Sam Ouandja, dans la préfecture de la Haute-Kotto, un militaire FACA a froidement abattu un commerçant qui avait refusé de céder à son racket.
Ce meurtre commis par un soldat à Sam-Ouandja n’est que la partie émergée d’un iceberg de violence et d’abus perpétrés par une armée devenue prédatrice de sa propre population. Depuis plusieurs jours, les crimes impliquant des soldats FACA se multiplient à un rythme alarmant dans tout le pays.
Descente aux enfers des FACA : une armée hors de contrôle.
« Les soldats FACA sont devenus incontrôlables. Ils mettent la population en otage, exactement comme le faisaient les mercenaires de Wagner » témoigne à CNC un habitant de Bangui qui déplore la descente aux enfers des FACA. De fait, la formation dispensée par les paramilitaires russes semble avoir transformé l’armée nationale en une force de terreur, rompue aux techniques de torture et dénuée de toute éthique militaire.
Cette dérive s’opère dans l’indifférence totale de la hiérarchie. « Le chef d’état-major reste cloîtré à Bangui dans son alcoolisme. Le chef des opérations militaires ne bouge jamais de la capitale. Quant au président Kongoboro, lui aussi perdu dans son alcoolisme, laisse l’armée pourrir sur la population » dénonce notre source.
Descente aux enfers des FACA : une litanie de crimes.
Les exemples d’exactions ne manquent pas. Vendredi dernier, le président de la jeunesse de Boganangone a été tué par un soldat FACA qui tentait de le braquer. À Bangui même, trois militaires du bataillon d’intervention rapide (BIR) ont attaqué une famille dans le quartier PK5, volant une moto et un téléphone.
À Samba, à 18 km de la capitale, un conducteur de taxi-moto a été assassiné par un soldat qui voulait s’emparer de sa moto. Dans le centre-ville de Bangui, deux militaires ont été surpris en train de voler des motos sur le parking d’une banque.
« Si on continue de parler de la descente aux enfers des FACA, on n’en finit pas dans deux jours. Mais cela peut faire un mois en racontant les dérives des FACA » soupire notre témoin, épuisé par cette litanie macabre de cette descente aux enfers des FACA.
Descente aux enfers des FACA : un scandale d’État.
Comment une armée nationale censée protéger les civils a-t-elle pu à ce point se retourner contre eux ? La responsabilité du pouvoir est écrasante. En confiant la formation des FACA à des mercenaires russes aux méthodes douteuses, le président Kongoboro a créé un monstre qu’il ne contrôle plus.
L’impunité dont jouissent les soldats criminels aggrave encore la situation. Malgré les nombreux cas signalés, aucune sanction exemplaire n’a été prise. Le message envoyé est clair : les militaires peuvent agir en toute liberté, quitte à terroriser la population.
Face à cette descente aux enfers des FACA, une réaction ferme s’impose. Les autorités doivent de toute urgence reprendre le contrôle de l’armée, sanctionner lourdement les éléments criminels et réformer en profondeur la formation des soldats. Sans quoi, c’est l’existence même de l’État centrafricain qui sera menacée par cette force devenue l’ennemi numéro un de sa propre population.
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