Nouvelle vague de violences à Nana-Markounda : Plus de 500 familles déplacées
Bangui, CNC. Une attaque brutale menée par des rebelles de la CPC a forcé plus de 450 familles à fuir leurs foyers dans la sous-préfecture de Nana-Markounda, au nord-ouest de la République centrafricaine. Entre le 13 et le 29 septembre 2024, plusieurs villages dont Tira, Tira 2, Dawala et Ngartoubam ont été touchés par cette nouvelle flambée de violence.
Un habitant déplacé de Nana-Markounda témoigne : “Nos maisons ont été incendiées, nous avons tout perdu. Nous avons dû fuir en catastrophe avec nos enfants vers Maïtikoulou. La rentrée scolaire vient d’avoir lieu mais nos enfants ne peuvent pas aller à l’école. Nous vivons dans la peur constante de nouvelles attaques”.
Nana-Markounda : Une réalité qui contredit le discours gouvernemental.
Cette situation critique à Nana-Markounda tranche radicalement avec les déclarations récentes du gouvernement centrafricain. Le président Faustin-Archange Touadéra affirme régulièrement que la sécurité est revenue “à 100%” sur le territoire national. Lors de sa dernière intervention au Conseil de sécurité de l’ONU, il a même déclaré qu'”aucune portion du territoire n’est occupée par les groupes armés”.
Pourtant, les événements à Nana-Markounda prouvent le contraire. Les populations de cette région, comme celles de nombreuses autres zones du pays, continuent de subir les exactions des groupes rebelles, loin des regards de la capitale Bangui.
L’impact humanitaire à Nana-Markounda.
Les conséquences de cette crise à Nana-Markounda sont multiples :
- Déplacements massifs : Plus de 450 familles ont fui vers Silambi, Maïtikoulou et Mainodjo.
- Perturbations scolaires : De nombreux enfants déplacés de Nana-Markounda ne peuvent plus aller à l’école.
- Destruction de biens : Des maisons et des biens ont été incendiés dans les villages attaqués.
- Insécurité persistante : La peur de nouvelles attaques reste omniprésente parmi les populations de Nana-Markounda.
La réponse des autorités à la crise de Nana-Markounda.
Face à cette situation, les Forces armées centrafricaines (FACA) ont annoncé le déploiement de troupes à Silambi et Maïtikoulou, près de Nana-Markounda, pour prévenir d’éventuelles nouvelles attaques. Cependant, l’efficacité de ces mesures reste à prouver.
Un travailleur humanitaire présent à Nana-Markounda observe : “Le gouvernement semble déconnecté de la réalité sur le terrain. Chaque semaine, ils font des conférences de presse pour vanter le retour de la paix, pendant que nous constatons de nouvelles violences à Nana-Markounda et ailleurs.”
L’urgence d’agir.
La crise à Nana-Markounda met en lumière le décalage entre le discours officiel et la réalité vécue par de nombreux Centrafricains. L’urgence est maintenant d’apporter une aide humanitaire aux déplacés de Nana-Markounda et de rétablir une véritable sécurité dans la région.
Pour y parvenir, il est important que le gouvernement reconnaisse l’ampleur réelle du problème à Nana-Markounda et dans d’autres régions, et cesse de minimiser la situation. Seule une action concertée et honnête permettra de résoudre durablement la crise à Nana-Markounda et d’offrir un avenir plus sûr à ses habitants.
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