Le déclin de Berberati, la “deuxième ville” oubliée de Centrafrique
Berberati, autrefois fièrement désignée comme la deuxième ville de la République centrafricaine, offre aujourd’hui le triste spectacle d’une cité à l’abandon. Située à 584 km à l’ouest de Bangui, cette préfecture de la Mambéré-Kadéï, jadis symbole de prospérité, se trouve désormais dans un état de délabrement avancé qui interroge sur les priorités du gouvernement centrafricain. Ainsi, le déclin de Berberati s’interroge.
Le déclin de Berberati :une ville coupée en morceaux.
L’arrivée à Berberati est un choc pour tout visiteur. Loin de l’image d’une métropole régionale dynamique, on découvre une localité morcelée, aux infrastructures délabrées. Les ponts effondrés et les routes impraticables ont transformé la circulation en véritable parcours du combattant. Cette situation catastrophique a des répercussions directes sur l’approvisionnement de la ville. Les prix des denrées alimentaires ont explosé, triplant voire quadruplant, aggravant les difficultés quotidiennes des habitants. Ainsi, on assiste à un véritable déclin de Berberati.
La multiplication des barrages routiers, véritable fléau vers Le déclin de Berberati.
À l’origine de cette flambée des prix, on trouve la prolifération des barrages routiers. Ces points de contrôle, censés assurer la sécurité, se sont transformés en lieux de racket institutionnalisé. Forces de l’ordre et douaniers rivalisent d’ingéniosité pour soutirer de l’argent aux commerçants et voyageurs, exactement comme dans la ville de Mannes, dans la Lim-Pendé, où la situation est particulièrement critique. Les usagers subissent une double taxation, devant s’acquitter de frais auprès des militaires en plus des droits de douane officiels.
Des promesses gouvernementales sans lendemain.
Malgré les plaintes répétées de la population, qui assiste malheureusement au déclin de Berberati , le gouvernement reste sourd à la détresse des centrafricains. Les récentes annonces du Premier ministre sur le démantèlement des barrages illégaux se sont révélées n’être qu’un coup de communication sans effet. L’opération, largement médiatisée au PK12 à la sortie nord de Bangui, n’a pas eu de suite dans le reste du pays. À Berberati comme dans tout le pays comme dans Lim-Pendé ou l’Ouham-Pendé, , les barrages demeurent intacts, prolongeant le calvaire des habitants.
Une ville sans goudron, symbole d’un pays à la dérive.
L’absence totale de routes goudronnées à Berberati est devenue le symbole de l’échec des politiques de développement en Centrafrique. Cette situation ubuesque surprend et choque les visiteurs étrangers, obligeant les Centrafricains à de pénibles justifications. Une touriste camerounaise, croyant visiter la capitale du pays, s’est ainsi exclamée : “Même si c’est la deuxième ville, il n’y a pas de goudron ? À Douala, la deuxième ville du Cameroun, il y a du goudron partout !”
60 ans d’indépendance, quel bilan ? C’est seulement Le déclin de Berberati.
Cette comparaison cinglante éveille une question: qu’a fait la Centrafrique de ses 60 années d’indépendance ? Alors que les autorités invoquent l’enclavement du pays pour justifier ce retard, la réalité est plus crue. Corruption, détournements et mauvaise gestion ont sapé tout effort de développement. Berberati, autrefois fierté nationale, est devenue le symbole d’un pays à la dérive, incapable d’assurer le minimum vital à ses citoyens. Pour des nombreux citoyens, c’est Le déclin de Berberati.
Le cas du déclin de Berberati démontre l’ampleur du défi qui attend la Centrafrique. Sans une prise de conscience urgente et des actions concrètes, la “deuxième ville” du pays risque de n’être bientôt plus qu’un lointain souvenir de grandeur passée. Il est grand temps que le gouvernement prenne la mesure de la situation et agisse enfin pour redonner à Berberati et à la Centrafrique l’espoir d’un avenir meilleur.
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