Les “pickpockets”, un danger persistant dans les rues de Bangui
Bangui, CNC. Dans les rues de la capitale centrafricaine, une menace invisible guette les passants. Tels des araignées tissant leur toile, les pickpockets de Bangui ont fait du vol à la tire un art redoutable. Ce phénomène, qui gangrène le cœur de la ville, prouve aux yeux du monde les défis sociaux auxquels la République centrafricaine est confrontée.
Au centre-ville de Bangui, surnommée autrefois “la coquette”, le ballet incessant des petits voleurs est devenu une triste réalité. Souvent mineurs, ces délinquants ont développé des techniques bien rodées pour dépouiller leurs victimes. Un instant d’inattention suffit : un téléphone disparaît d’une poche, un portefeuille s’évapore d’un sac à main.
Les zones les plus touchées sont aisément identifiables. Le marché central, que ça soit au centre-ville, au PK12 ou au PK5, véritable poumon économique de la ville, est un terrain de chasse privilégié. Les terminus des transports en commun, où la foule se presse aux heures de pointe, sont également des points chauds. Même les automobilistes peu prudents ne sont pas à l’abri : une main agile peut surgir par une vitre entrouverte et s’emparer d’un objet de valeur en un éclair. Dimitri Sitiy en est un parfait exemple des victimes de ces malfrats de la capitale centrafricaine. Dans les transports publics, il y’a aussi des voleurs. Ils sont partout.
Les forces de l’ordre tentent de répondre à cette criminalité endémique. Des opérations ponctuelles sont menées, aboutissant parfois à l’arrestation de ces jeunes délinquants. Mais le système judiciaire, débordé, peine à apporter une réponse durable. Après quelques mois de détention, beaucoup retournent dans la rue, faute d’alternatives.
Des associations caritatives s’efforcent d’offrir un autre avenir à ces jeunes. Cependant, le manque de moyens et l’attrait de la rue limitent l’impact de leurs actions. Pour beaucoup de ces enfants, le vol est devenu un mode de vie, difficile à abandonner.
Plus inquiétant encore, ce phénomène ne se limite pas aux seuls enfants des rues. Des adultes, venus des quartiers périphériques de Bangui , s’adonnent également à ces pratiques, complexifiant davantage la lutte contre ce fléau.
Pour les autorités banguissoises, l’enjeu est de taille. Au-delà de la simple répression, c’est tout un travail de fond qui doit être mené pour offrir de réelles perspectives à cette jeunesse et briser le cycle de la délinquance.
En attendant, la vigilance reste de mise dans les rues de Bangui. Habitants comme visiteurs doivent redoubler de prudence pour ne pas tomber dans la toile de ces “araignées” des temps modernes.
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