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L’attaque contre les correspondants de France 24 à Bangui : Un message personnel du ministre Nassin à la France

L’attaque contre les correspondants de France 24  à Bangui : Un message personnel du ministre Nassin  à la France

 

 

Le ministre de l'intérieur chargé de la sécurité publique Michel Nicaise NASSIN
Le ministre de l’intérieur, chargé de la sécurité publique Michel Nicaise NASSIN

 

 

L’agression de deux journalistes centrafricains travaillant pour la chaine française France24 par le ministre de la Sécurité publique, Nicaise Nassin,  a secoué profondément la capitale centrafricaine. Derrière cette attaque brutale se cache une histoire plus complexe : celle d’un homme marqué par le refus de sa demande d’asile en France, une blessure profonde qui semble aujourd’hui motiver ses actions les plus répressives.

 

Bangui, 15 août 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Le Ministre Nicaise Nassin : violences Injustifiées Contre des Journalistes Centrafricains.

 

Le 9 août, deux journalistes centrafricains en reportage pour France 24 ont été violemment pris à partie par le ministre de la Sécurité publique alors qu’ils recueillaient les opinions des citoyens sur la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique. En pleine rue, sous les yeux de témoins médusés, le ministre, reconnaissant le logo de France 24, a ordonné à ses gardes du corps de procéder à l’arrestation immédiate des journalistes, sans autre justification que la “sécurité nationale”.

 

Le citoyen centrafricain qu’ils interviewaient a subi le même sort, arrêté sans motif valable, simplement pour avoir exprimé son opinion. Cet acte de répression contre la liberté de la presse, de plus en plus menacée en République Centrafricaine, démontre une dérive autoritaire inquiétante.

 

Arrestations Arbitraires et Dérapages Autoritaires.

 

Les journalistes et leur interlocuteur ont été emmenés à la Brigade Antidrogue, à quelques mètres de là. L’histoire a pris un tournant encore plus surréaliste lorsque le ministre, furieux de ne pas trouver le chef de poste à son bureau, ce dernier étant occupé à laver sa moto derrière le bâtiment, a ordonné son arrestation immédiate. En quelques minutes, le chef de poste s’est retrouvé derrière les barreaux aux côtés des journalistes et du citoyen arrêté, sans aucune explication claires.

 

Ce genre de dérapages, où le pouvoir est utilisé pour satisfaire des caprices personnels, ne fait que renforcer l’image d’un ministre en perte totale de contrôle, mais également frappé par un problème psychiatrique. Mais pourquoi un tel acharnement contre des journalistes centrafricains, qui ne faisaient que leur travail ?

 

Un Passé Humiliant en France : Racines d’une Vengeance Personnelle.

 

Pour comprendre l’origine de cette agressivité, il faut se pencher sur le passé du ministre Nicaise Nassin. En 2013-2014, alors que la Centrafrique était plongée dans le chaos après l’arrivée des rebelles de la Séléka, le ministre, alors un simple  ancien directeur général de la police, , avait fui vers la France où il avait demandé l’asile politique. Toutefois, ce processus s’était révélé être une expérience traumatisante pour cet homme qui a un passé trouble dans sa famille.

 

Selon des informations recueillies auprès de certains citoyens centrafricains qui l’ont accompagné lors de cette demande d’asile, le ministre était visiblement terrorisé pendant son entretien avec les agents de l’OFPRA. Il tremblait tellement qu’il était incapable de s’exprimer clairement. Son discours était confus, marquant un manque de confiance flagrant, ce qui a conduit au rejet de sa demande. Les agents de l’OFPRA ont jugé que sa demande manquait de fondement, estimant qu’il n’avait pas prouvé de manière convaincante que sa vie était réellement en danger dans son propre pays.

 

La situation s’est encore aggravée lorsqu’il a fait appel de cette décision. Malheureusement pour lui, cet appel a également été rejeté, les juges soulignant une fois de plus que la motivation présentée n’était pas claire. Le ministre, incapable de rédiger sa demande dans un français clair et défendre son dossier, s’est retrouvé dans une impasse, contraint de rester en France sans statut légal, et recevant finalement un ordre de quitter le territoire français.

 

Privé de tout droit, il a été obligé de vivre dans la clandestinité chez un membre de sa famille, incapable de sortir de chez lui par crainte d’une arrestation et d’une expulsion imminente. Cette période d’humiliation profonde, où il était réduit à une situation de grande précarité, a laissé des traces indélébiles. Aujourd’hui, ce sentiment d’injustice semble nourrir une rancune tenace contre la France.

 

Une Rancune Personnelle qui Se Transforme en Politique de Répression.

 

Revenu en Centrafrique après l’arrivée au pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra alias Baba Kongoboro , le ministre a rapidement été propulsé à la tête des renseignements généraux à la présidence avant d’être bombardé ministre de la sécurité publique. Ce poste lui a donné les moyens d’exercer une vengeance personnelle contre tout ce qui représente la France. Les journalistes centrafricains travaillant pour France 24 sont ainsi devenus des cibles privilégiées de cette vendetta.

 

Cet acharnement contre la presse, particulièrement contre les médias associés à la France, est un signe clair de la manière dont le ministre instrumentalise son pouvoir pour régler ses comptes personnels. Son aversion pour la France ne se limite pas à de simples paroles, mais se traduit par des actes concrets de répression, qui sapent non seulement la liberté de la presse, mais aussi l’état de droit en Centrafrique.

 

Une Menace Croissante pour la Liberté de la Presse en Centrafrique.

 

L’agression des journalistes centrafricains par le ministre de la Sécurité publique, au-delà du scandale qu’elle représente, est le symptôme d’un problème plus profond. Ce mélange toxique de vengeance personnelle et d’autoritarisme menace gravement la liberté d’expression et les droits fondamentaux en République Centrafricaine. Si de tels abus de pouvoir restent impunis, c’est l’ensemble de soi-disant démocratie centrafricaine qui risque de s’effondrer sous les coups de ceux qui ont transformé leurs rancœurs personnelles en politiques d’État.

 

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