Centrafrique : il y’a un an, deux poids lourds des Anti-Balaka arrêtés au Cameroun et au Congo. Leur sort?
Corbeau News Centrafrique: 25-01-2015.
Il y’ a un an déjà, le service de police camerounais chargé de surveillance du territoire avait mis la main à Garouaboulaye sur un certain Steve Yambété, ancien officier subalterne des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et l’un des créateurs de la milice Anti-Balaka à Bossangoa. Il a été transféré immédiatement à Yaoundé après son arrestation. Quelques semaines après, la Misca (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique) a affirmé dans un Communiqué l’arrestation de Capitaine Eugène Ngaïkosset à Likouala au nord de la République du Congo puis transféré avec deux de ses complices à Brazzaville. Depuis ce jour, plus rien ne filtre sur eux? Sont-ils toujours en prison?
L’un, ancien lieutenant de l’armée centrafricaine et l’autre ancien capitaine de la même armée. Tous deux officiers subalternes, très proches parents de l’ancien Président François Bozizé et les têtes stratégiques et militaires des Anti-Balaka à son début.
Le premier, Stève Yambeté, a été arrêté au Cameroun pour, selon les autorités camerounaise, de braquage, vols et viols sur le sol camerounais. Le deuxième, Eugène Ngaïkosset, arrêté au Congo après l’attaque ratée des Anti-balaka sur Bangui en décembre 2013 qui a entrainé la mort de plus de 5000 morts en moins d’un an et causé la fuite de nos compatriotes musulmans du pays. Les autorités congolaises disent avoir agi et arrêter le capitaine Eugène Ngaïkosset conformément au mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires centrafricaines. Depuis lors, silence radio sur les cas de ces deux hauts gradés des Anti-balaka. Sont-ils libres actuellement? Mystère.
Rappelons au passage que le sous-lieutenant Stève Yambeté était l’un des meneurs de la foule qui avait envahi l’ambassade France et bruler les symboles français à l’époque du régime du Président Bozizé. Il a été fiché par les services de renseignement français comme un homme dangereux. Tout comme Yambeté, le capitaine Eugène Ngaikosset, terrible vipère et tortionnaire du régime de François Bozizé. Il a été cité à plusieurs reprises comme le chef des contingents militaires qui ont brulé et rasé complètement plusieurs villages proches de la ville de Paoua en 2005. Son cas est très particulier.
Nicole Feïngai, Rabat pour CNC