Urgence à Bambari : Défaillances et désarroi à l’hôpital régional
Quand la douleur et la peur se rencontrent au sein des murs d’un hôpital, c’est souvent le signe d’un système de santé en crise. À l’hôpital régional de Bambari, les récits de souffrances et d’accusations de sorcellerie posent de sérieuses questions sur la qualité des soins et le comportement du personnel soignant.
Manque de personnel qualifié :
L’hôpital souffre d’un cruel manque de personnel soignant qualifié. La plupart des infirmiers sont en réalité des aides-soignants, peu formés pour gérer des cas médicaux complexes. Clarisse, une patiente de cet hôpital, témoigne :
“Je suis venue à l’hôpital de Bambari pour un problème urgent. L’aide-soignant qui m’a reçue semblait complètement dépassé, incapable de fournir des réponses claires à mes questions sur le traitement. C’était vraiment effrayant de se sentir si vulnérable dans un lieu où l’on est censé trouver secours et réconfort. Le manque de formation du personnel est alarmant et met en danger tous les patients qui franchissent ces portes.”
Accueil des patients :
À l’hôpital régional de Bambari, les patients sont souvent accueillis avec des propos choquants ou insultants, nécessitant une patience extrême pour éviter des conflits exacerbés par le stress et la douleur. Jean, dont la mère était traitée à l’hôpital, affirme :
“Lorsque ma mère a voulu poser une question et demander de l’aide à un agent, car elle souffrait beaucoup, un membre du personnel l’a brutalement grondée avec des mots durs et déplacés. Je ne peux pas comprendre comment une telle indifférence et un tel manque de compassion peuvent exister dans un hôpital. C’est révoltant et cela montre un manque profond de respect pour les personnes âgées et vulnérables qui ont le plus besoin de soutien.”
Problèmes lors des accouchements :
Au sein de cet établissement hospitalier, une sage-femme de l’hôpital est au cœur des controverses, la population locale la soupçonnant de pratiques de sorcellerie car les bébés qu’elle aide à mettre au monde ne survivent pas. Amélie, une jeune mère victime témoigne :
“En 2023, à l’hôpital de Bambari, mon accouchement a été traumatisant. Juste après la naissance, mon bébé, qui semblait en bonne santé, est soudainement décédé. C’était le troisième cas similaire en quelques jours avec la même sage-femme. Nous commençons à nous demander si ce n’est pas juste de la malchance mais quelque chose de bien plus grave. Les autorités hospitalières doivent enquêter pour éviter que d’autres familles ne souffrent de cette tragédie.”
Accès limité aux soins médicaux :
À l’hôpital régional de Bambari, ce qui est plus étonnant et révoltant, les médecins, ils sont au nombre de 3, ne sont disponibles que chaque après-midi, forçant les patients à payer et attendre, parfois au péril de leur vie. Ce système contribue à des retards de traitement critiques et à des issues parfois fatales. Paul, père de deux enfants, était victime de ce système à l’hôpital régional de Bambari, il témoigne :
“Mon expérience à l’hôpital de Bambari a été un cauchemar. Mon fils avait une forte fièvre et nous avons été forcés d’attendre toute la matinée car il n’y avait aucun médecin disponible avant l’après-midi. Même après avoir payé les 2 000 francs CFA exigés, l’attente a été interminable, et tout cela dans un état d’anxiété et de peur pour la santé de mon enfant.”
L’hôpital de Bambari est un miroir reflétant les lacunes d’un système de santé qui nécessite une attention urgente. Les autorités sanitaires doivent intervenir pour garantir des soins dignes de ce nom à la population de Ouaka, où la vie ne doit pas être laissée au hasard des compétences insuffisantes ou des superstitions destructrices.
Par Bertrand Yékoua
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.