De l’interrogatoire à la controverse : les propos d’un officier de police de Berberati enflammes les réseaux sociaux
Bangui, 20 novembre 2023 (CNC) – La semaine dernière, une vidéo choquante est devenue virale sur les réseaux sociaux, mettant en lumière des propos alarmants tenus par un officier de police de Berberati lors de l’interrogatoire d’un suspect. Cette situation soulève de graves préoccupations au sein des différentes communautés en Centrafrique, déjà aux prises avec une montée des discours discriminatoires et potentiellement dangereux.
L’affaire en question concerne l’assassinat sauvage et brutal d’un homme d’affaires centrafricain spécialisé dans le commerce de diamants et d’or. L’un des suspects, surnommé Ali, qui habite dans le huitième arrondissement à Bangui, était venu à Berberati pour voler et a été interpellé avec d’autres suspect. Filmé lors de son interrogatoire par les enquêteurs, les propos tenus par l’un de ces enquêteurs ont rapidement attiré l’attention et suscité un tollé sur les réseaux sociaux.
Lors de l’interrogatoire, l’enquêteur en question a adopté une attitude agressive envers le suspect, le menaçant de violence physique et d’exécution s’il ne coopérait pas. De manière particulièrement préoccupante, il a également fait référence à l’appartenance religieuse d’un suspect imaginaire, en demandant à Ali s’il y avait un “arabe” parmi les auteurs présumés du crime. Le suspect a répondu qu’il n’y avait pas d’arabe impliqué, mais l’enquêteur a continué d’insister pour qu’il incrimine un musulman que lui appelle arabe.
Ces propos discriminatoires et potentiellement crisogènes ont déclenché une réaction en chaîne sur les réseaux sociaux en Centrafrique. Ils ont ravivé les craintes déjà présentes dans le pays en raison de la diffusion de discours intercommunautaires toxiques, notamment les propos génocidaires du ministre conseiller Fidèle Gouandjika. Cette situation a contribué à créer un climat de tension et d’animosité entre les différentes communautés du pays.
Il est préoccupant de constater que les discours discriminatoires ne se limitent pas aux rangs des forces de sécurité, mais qu’ils semblent également se propager à différents niveaux de la société. Des exemples récents, comme les déclarations d’un soldat des Forces armées centrafricaines (FACA) à Paoua, appelant à l’expulsion des musulmans du pays, démontrent que ce problème est plus répandu qu’on ne pourrait le penser.
La Centrafrique est actuellement confrontée à une situation très préoccupante, marquée par la montée des discours discriminatoires et des tensions intercommunautaires. L’incident à Berberati, mettant en cause un officier de police, ne fait qu’accentuer ces inquiétudes. Les propos tenus par cet enquêteur ne sont que la partie visible de l’iceberg, car des discours similaires se propagent à différents niveaux de la société centrafricaine.
Il est impératif que les prétendues autorités centrafricaines prennent des mesures pour condamner fermement de tels discours discriminatoires et promouvoir la réconciliation et la coexistence pacifique entre les différentes communautés du pays. Le futur de la Centrafrique dépend de sa capacité à surmonter ces divisions et à travailler ensemble pour construire un avenir meilleur pour tous ses citoyens. Les récents événements doivent servir d’avertissement et inciter à une action immédiate pour éviter une escalade dangereuse des tensions intercommunautaires.
Par Anselme Mbata
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.