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Terreur nocturne à Bangui : Les miliciens du groupe Wagner jettent l’ombre sur la capitale centrafricaine

Terreur nocturne à Bangui : Les miliciens du groupe Wagner jettent l’ombre sur la capitale centrafricaine

 

Les mercenaires de Wagner, ici au camp de Roux, se préparent à quitter le pays après la rébellion de Wagner en Russie
Les mercenaires de Wagner, ici au camp de Roux, se préparent à quitter le pays après la rébellion de Wagner en Russie. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 31 octobre 2023 (CNC) – Chaque soir à Bangui, les habitants du secteur du centre-sud de la capitale centrafricaine vivent dans la peur et l’angoisse inexplicable. Depuis deux mois, des séries de tirs d’armes lourdes et légères déchirent la quiétude des nuits, devenant presque une habitude inquiétante. Aux mêmes heures exactes, ces tirs retentissent, donnant l’impression à ceux qui viennent d’arriver dans cette zone que la capitale est sous l’assaut d’assaillants mystérieux.

 

Les résidents du secteur SODECA, du tennis club, du Rock-hôtel, et d’autres quartiers avoisinants sont devenus les témoins et les victimes silencieuses de ces perturbations nocturnes. Les tirs débutent souvent à 19 heures, 20 heures et 21 heures, d’abord avec des tirs légers, puis des armes lourdes. Personne ne sait avec certitude ce qui se déroule chaque nuit dans le camp militaire du quartier.

 

Les spéculations vont bon train. Certains affirment que les miliciens du groupe Wagner, une force paramilitaire russe, seraient à l’origine de ces tirs pour semer la terreur parmi la population et les autorités. D’autres pensent que des prisonniers détenus au sein de la base du Wagner au camp De Roux seraient exécutés.

 

La seconde hypothèse semble peu probable. Le camp De Roux comporte au moins quatre blocs de détention. Les deux premiers sont réservés aux militaires sanctionnés, le troisième est sous la supervision de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), abritant la plupart des détenus de la Cour pénale spéciale ainsi que certains détenus politiques.

 

Et enfin, le quatrième bloc est installé par les miliciens du groupe Wagner, dissimulé au fond du camp De Roux. Dans cette mystérieuse cellule, des prisonniers sont maintenus dans le secret le plus total, privés du droit aux visites familiales, et ils subissent des actes de torture en toute impunité jusqu’à leur transfert dans le troisième bloc. Ce sont précisément ces détenus du quatrième bloc que la population suspecte d’être victimes d’exécutions sommaires perpétrées par les miliciens du groupe Wagner.

 

Des témoignages concordants rapportent des exécutions sommaires de détenus dans la prison du groupe Wagner au camp De Roux. Les corps sont souvent jetés dans la rivière de l’Oubangui, située dans le septième arrondissement de Bangui. Pourtant, le silence semble être le seul témoin de ces horreurs. Le droit de l’homme est foulé aux pieds, et la communauté internationale semble indifférente.

 

Avec ce régime en place, la vie des Centrafricains ne pèse pas lourd. Les assassinats se produisent dans l’ombre, en toute impunité. Même si la presse ose briser ce silence, on la qualifie souvent de menteuse, d’instigatrice d’attaques gratuites contre le régime en place. La réalité est tout autre : la vie est sacrifiée dans l’indifférence la plus totale. Silence, on tue ici à Bangui.

 

Par Alain Nzilo

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